vendredi 22 novembre 2024
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COMITÉ NATIONAL POUR LE SALUT DU PEUPLE (CNSP) : De l’hésitation à la quête du pouvoir !

Après la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Kéïta par un coup d’État le 18 août 2020, le Comité National pour Salut du Peuple (CNSP) a pris le contrôle des affaires de l’État depuis Kati. Depuis cette date, le Colonel Assimi Goïta et ses camarades hésitent dans leurs choix.

Le choix de diriger la Transition pendant au moins trois (03) bonnes années ou de plier bagage pour retourner dans les casernes afin de faire leur mission, celle de la défense de Patrie. Chose que la Cedeao ne veut pas ; elle souhaite douze (12) ans. Un point c’est tout. Un pas en avant, un pas en arrière. C’est en tout cas ce que nous constatons depuis l’arrivée du Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) au pouvoir. Le samedi 29 août 2020 était le jour de la première concertation nationale qu’ils (les militaires) avaient convoquée pour discuter d’une bonne Transition afin de redresser le pays. Le rendez-vous, à la surprise générale, a été annulé pour raison de menace ou chantage du mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5–RFP) par un communiqué, expliquant qu’ils n’ont pas été invités. Le M5–RFP a réclamé ainsi la paternité de la Chute du régime d’IBK. Le CNSP, faisant machine arrière, avait appelé le soir du samedi 29 août dernier à rencontrer ceux qui ont commencé la lutte de fin du pouvoir d’IBK, et qu’ils (les militaires ou les putschistes) sont venus parachever. Quelques jours après de nouvelles dates ont été rendues publiques pour les concertations nationales. Ainsi le 5 août 2020 a été choisi pour le début des assistes intermaliennes. Ces débuts n’ont pas été chose aisée. Car ils ont fait l’objet de sérieuses contestations dans la gigantesque salle du Centre Internationale de Conférence de Bamako (CICB). Ce que beaucoup de Maliens craignent dans ces concertations, c’est surtout le choix de la personne pour diriger la Transition. Le Colonel Assimi Goïta et ses camarades avaient annoncé qu’ils ne sont pas venus pour rester au pouvoir. C’est ce qui plaisait à beaucoup de civils politiques ; mais ont changé rapidement d’avis. En catimini, le CNSP a élaboré un acte fondamental qu’ils ont publié le 24 août 2020 au journal officiel dans lequel ils proclament, le Colonel Assimi Goïta, Chef de l’État. Son (acte fondamental) article 32 le stipule sans détour : « Le Comité national pour le Salut du Peuple désigne en son sein un Président qui assure les fonctions de Chef de l’État. Lorsque le Président du Comité est empêché de remplir ses fonctions, de façon temporaire ou définitive, ses pouvoirs sont exercés par un Vice-Président suivant l’ordre de préséance déterminé par le comité. » Finalement, on dira qu’ils veulent rester aux affaires pendant au moins trois (03) ans de Transition ; même si la durée n’est pas spécifiée. C’est ce que les concertations nationales nous diront.

Moriba DIAWARA

Djibril Coulibaly

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