«Le Maroc, qui a quitté l’OUA n’a jamais quitté l’Afrique. Il a seulement quitté l’institution, en 1984, dans des circonstances toutes particulières… Par ce retour, le Maroc entend poursuivre son engagement au service de l’Afrique et renforcer son implication dans toutes les questions qui lui tiennent à cœur. Il s’engage, ainsi, à contribuer, de manière constructive, à l’agenda et aux activités de l’UA ». Ces propos sont tirés du discours du Roi Mohammed VI au 27e sommet de l’Union Africaine, le 17 juillet 2016 à Kigali, au Rwanda. Ce discours de Sa Majesté, qui annonce le retour du Maroc à l’Union Africaine, a été une grande satisfaction au sein de l’Organisation. Les enjeux sont grands et les défis énormes. Ce come-back du Royaume chérifien dans la grande famille africaine contribuera sûrement au renforcement de la coopération bilatérale déjà nouée avec de nombreux pays africains dont le Mali.
Le retour du Maroc à l’UA est sûrement l’un des résultats positifs au sortir du 27e sommet de l’Organisation. D’ailleurs, cette décision a été appréciée à sa juste valeur. Après cette annonce, de meilleurs jours attendent la grande famille institutionnelle africaine. Il ressort que c’est dans le cadre du prolongement de la politique africaine forte, soutenue et cohérente que le Maroc a mené au cours des dernières années, qu’il a annoncé son retour au sein de la grande famille africaine, le 17 juillet 2016 à Kigali.
En effet, après cette annonce, dans les jours à venir, le Maroc va entamer les procédures juridiques de sa réintégration dans l’Organisation en formalisant cette demande et la faire aboutir.
Après plus de 30 ans d’absence, ce retour dans l’UA est l’une des décisions de politique étrangère les plus importantes prises par le Roi Mohammed VI.
Selon une source spécialisée, «cette décision ne signifie nullement une reconnaissance de l’entité fantôme -qui ne doit le siège qu’elle usurpe qu’à une erreur historique et à une violation des textes de l’Union. Elle ne signifie pas, non plus, un renoncement par le Maroc à sa ferme détermination à rétablir la légalité et à corriger l’anomalie que constitue la présence au sein de cette organisation d’une entité illégale et non souveraine. Au contraire, comme tous les combats, celui-ci doit être mené sur le terrain. De la sorte, le Maroc rompe avec la politique de la chaise vide et avec les combats par procuration. C’est ainsi que l’Histoire pourra reprendre son cours normal et que la supercherie sera définitivement écartée». Qui est même convaincue que «la présence effective du Maroc permettra de contrer les tentatives de plus en plus accrues d’instrumentaliser les organes et les décisions de notre Organisation, pour porter atteinte aux intérêts supérieurs du Royaume».
Avec cette adhésion, le Royaume chérifien entend renforcer, structurer et amplifier ses actions de coopération bilatérale déjà nouées avec de nombreux partenaires bilatéraux et régionaux sur le continent africain; à savoir les pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale. Ces pays, qui ont développé des liens de coopération avec le Maroc dans les domaines séculaires et multidimensionnels. Mieux, dans le cadre de partenariats mutuellement bénéfiques, cette nouvelle présence ouvre également la voie sur de nouveaux horizons vers d’autres pays comme l’Afrique de l’Est et Australe.
Ainsi, avec ce retour au sein de cette organisation africaine, la présence et la place du Maroc en Afrique seraient renforcées davantage en tant qu’acteur de développement de taille, de «promoteur de solidarité et d’édificateur de consensus dans le continent noir».
Avec l’accueil chaleureux qui lui a été réservé dès cette annonce au sein de «sa famille institutionnelle panafricaine», c’est une source de grande satisfaction pour le pays du Roi Mohammed VI. A cet effet, le Maroc remercie «les pays qui se sont toujours tenus à ses côtés et défendu ses positions et grâce auxquels ce virage diplomatique important a été rendu possible».
Salimata Fofana : LE COMBAT