Pour couper court aux rumeurs et supputations autour de sa candidature à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain, dont certaines font de lui un ‘’missionnaire’’ de la mouvance présidentielle, Cheick Harouna Sangaré était face à la presse samedi avec les membres de son bureau national, à la Maison de la presse. « Je ne suis pas un candidat pour soutenir la mouvance présidentielle, ni des leaders religieux pour chercher un portefeuille ministériel. Je me suis présenté pour gagner » a-t-il fait savoir.
C’est fait. Grâce au parrainage de 45 conseillers nationaux et 10 députés, et le paiement intégral de sa caution de 25 millions, Harouna Sangaré s’est lancé dans la course pour Koulouba 2018. Surpris par son engagement et sa détermination à franchir le palier de la magistrature suprême, certains sont en train de colporter toutes sortes de clichés sur la personne du président du MUM (Mouvement pour l’Union des Maliens). C’est pourquoi, afin de clarifier les choses, il a tenu à rencontrer la presse, samedi dans la matinée, à la faveur d’une conférence de presse.
« Je n’ai jamais été reçu à Koulouba ni à Sébénikoro pour rencontrer le président de la République » a précisé d’entrée de jeu le porte étendard du mouvement Harouna 2018. Et de dire à haute et intelligible voix, qu’ « aucun leader religieux n’est derrière Harouna pour les élections ».
Il se présente pour être le président de la République comme tous les autres candidats. Cependant, sa nier sa stature de candidat favori des religieux d’autant plus qu’il est issu d’une famille de marabouts et de son rapprochement avec le très respectueux guide des Ançars Chérif Ousmane Madani Haïdara, Harouna Sankaré soutient n’avoir consulté aucun leader religieux avant la déclaration de sa candidature. C’est pourquoi, il affirme que sa décision est souveraine et sa candidature, aucunement reposée sur une quelconque confession religieuse.
Selon lui, le Mali vit l’une des plus graves crises de son existence. Débutée en 2012 par le MNLA, la crise s’est aggravée et a pris une autre tournure avant de s’étendre du nord au centre du pays où elle sévisse. Par rapport à celle-là, le candidat Sankaré estime que cette crise est l’échec des autorités qui ont dirigé le Mali de 1992 à nos jours. Pour lui, nombreuses sont ces dernières à avoir passé beaucoup plus de temps à l’extérieur pour des études que du vécu des Maliens. Donc, elles sont déconnectées des réalités du pays. C’est pourquoi, le candidat Sankaré souhaite être un Chef de l’Etat pour démontrer qu’on n’a pas besoin de faire des très longues études pour bien gérer un pays.
Une fois élu, Cheick Harouna Sankaré promet de mettre le Mali sur les rails en cinq ans et n’entend point dépasser un mandat. Dans sa mission de redressement, il met un accent particulier sur le retour effectif de l’administration sur toute l’étendue du territoire.
A cet effet, il se propose de mettre en place un gouvernement d’union nationale de15 membres, composé par la classe politique et la société civile, qui aura pour mission de libérer le pays et assurer sa prospérité. Aussi, les femmes et les jeunes occupent une place importante dans son projet de société. « Si je serais Président mon Premier ministre sera une femme »a-t-il conclu.
Par Fatoumata Coulibaly LE SURSAUT
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