Depuis de nombreuses années, le système de gouvernance dans notre pays fait l’objet de moult critiques. Les autorités, à travers le président de la Transition, auront fort à faire pour ce changement de gouvernance.
Depuis l’avènement de la démocratie au Mali, à travers surtout la chute du président Moussa Traoré, le 26 mars 1991, qui marquait la fin d’un régime autocratique, le peuple malien prônait pour la liberté de choisir son pouvoir, son leader ou son régime pour le bonheur du pays. C’est ainsi que le sang de ses martyrs a coulé sous le pont du changement. Celui-ci a amené un autre système que les acteurs jugeaient bien pour le peuple. Mais finalement qui aurait conduit le pays vers le sous-développement. Un système qui, au fil du temps, a été vachement environné par de pouilleux et malhonnêtes hommes politiques, le fruit du multipartisme ; a d’ailleurs contribué à la détérioration des mœurs des politiques, la corruption.
Du régime du premier président de la République démocratiquement élu, Alpha Oumar Konaré, à celui d’Amadou Toumani Touré en passant par Ibrahim Boubacar Kéïta, les mœurs politiques et autres comportements apatrides se sont multipliés et ternissent davantage l’image de la nation malienne. La flagrante corruption qui s’est amplifiée depuis l’arrivée de la démocratie, montre à suffisance la volonté de ces hommes politiques de ne faire de leurs intérêts les ceux du pays.
Ils n’ont aucune prétention, la quête du pouvoir et la satisfaction de leur famille. C’est donc dire que la culture du patriotisme n’habite plus les esprits ; c’est le sentiment d’intérêts personnels ou individuels, qui entoure et qui étrangle terriblement les coudes. Que faire maintenant pour que ce changement tant attendu soit ?
Face à un système obsolète, les autorités de la Transition devront aller en toute franchise pour faire l’autopsie du système ; en disséquant sérieusement pour tirer le bon du mauvais. C’est ce dont notre pays a besoin aujourd’hui ; d’où l’autopsie post-mortem du système.
En effet, ce discours véhiculé pour empêcher le chaos, et d’une volonté de changement, après le coup de force du 18 août 2020 contre le régime du président Ibrahim Boubacar Kéïta, par les putschistes, ne devrait pas être vain. Il doit répondre impérativement aux exigences du Peuple. Car, ce Peuple a été berné plusieurs fois. Tous ceux qui sont venus au pouvoir, comme à cette façon dans l’histoire du Mali, ont tous clamé le changement. Mais, sont également tous passés à côté de leur objectif, le changement.
Les époques diffèrent, les hommes sont également différents ; il reste à savoir si le vrai changement viendra de cette Transition. L’avenir nous le dira. L’autopsie post-mortem du système ?
Après plusieurs mois de Transition, les espoirs tombent à l’eau, cette autopsie du système de gouvernance ne semble pas ne pas conduire notre pays à bon port. C’est le système du régime décrié qui continue de faire la loi dans le pays. On aurait dit que rien n’a changé. On devrait attendre !
Moriba DIAWARA LE COMBAT
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