Comme l’on pouvait s’y attendre, le chef du bureau de la mission onusienne à Kidal M. Christophe Sivillon a été déclaré persona non grata sur le territoire national. Si la quasi-totalité des Maliens ont apprécié la décision, certains individus nourris par le séparatisme sans avenir dont Attaye Ag Mohamed tente de justifier l’injustifiable. Décryptage d’une sortie ratée !
Nous l’avions maintes fois dit et nous le répétions: la situation déplorable actuelle du Mali n’est pas tombée du ciel. Elle est l’apanage d’un assemblage de laisser-aller, tolérés par une autorité molle, et dont le pays doit se délivrer pour entamer le vrai chemin vers le recouvrement de l’intégrité du territoire national, la paix.
« L’ONU à travers la MINUSMA est bien consciente que son Représentant à Kidal n’a violé aucune clause ni protocole de la mission au Mali ». En entamant son discours bourré de subjectivisme avec cette fiction, Attaye Ag Mohamed s’expose d’une part en déphasage avec la réalité eu égard à la réaction du chef de la MINUSMA Mahamad Saleh Annadis qui a souligné, hier mardi lors d’un point de presse, que les propos tenus par M Sivillon ne sont pas de la MINUSMA et sont un incident attentatoire à l’intégrité du pays. D’autre part, le pourvoyeur du divisionnisme contre une nation qui a été pourtant leur vache laitière, en tentant de justifier les propos de M. Sivillon s’affirme intrus dans l’affaire.
. « Cependant, que faire face à un État qui ne tient plus qu’au fait de contenir les pics démagogiques de la rue? ». La réponse à cette question, le MNLA en a à flot. Un mouvement séparatiste fondé sur le racisme pour ne pas paraphraser le célèbre écrivain Doumbi Fakoly, la porosité du régime IBK, dont on espère d’ailleurs la fin avec ce réveil salutaire, a été un escalier pour le MNLA dans sa politique indépendantiste blasonnée dans une insécurité dont l’instigateur et les animateurs ne font plus l’objet d’ombre.
« Un lapsus »
En qualifiant le discours injurieux de M. Sivillon de « lapsus », Attaye Ag Mohamed prophétise l’anarchisme, un point commun aux mauvais troglodytes des Lettres persanes du célèbre justicier Montesquieu. A-t-il bien mesuré la portée de ses mots? Un État est constitué sur des piliers qui ne doivent faire l’objet d’aucune légèreté surtout à l’étiquette partisane. Avec l’expression « Délégation venue du Mali et de l’étranger » , sauf ceux qui font semblant d’être sourds et aveugles pour n’entendre et ne voir que ce qu’ils veulent, force est de comprendre par ces propos qu’il y’a eu un groupe de personnes venues du Mali pour prendre part à une cérémonie organisée par une autre entité géographique et politique, voire indépendante. En est-on arrivé là ?
Stop à la récupération!
En manque de preuves pour soutenir ses propos qui ne convainquent que des faibles esprits, notre cher nourri et logé, comme beaucoup d’autres, par une guerre sans père ni mère s’est aventuré dans la défense de leur soutien officieux en dégringolade continuelle pour son caractère d’occupation. Le Mali, dans son ensemble, est une région séculaire qui a toujours ouvert ses bras à l’étranger. Outre la danse, voudrait-il qu’on le laisse coucher avec la « lagaré » du Roi ? Le prêche de l’impérialisme dont M. Attaye s’adonne n’aura pas beaux lendemains. L’émergence des sentiments anti-français ne vise pas les Français qui sont d’ailleurs aux beaux-fixes avec les Maliens, mais plutôt la politique dont use l’Élysée dans la gestion de la crise malienne permettant aux bandits armés à transformer les parties septentrionales en ventre mou pour des individus de tous acabits.
M. Sillivon a franchi le cap de la neutralité
Le Conseil de Sécurité de l’ONU adopte le mandat d’une mission de maintien de la paix afin d’aider toutes les parties locales en conflit et consentantes à son déploiement dans le pays hôte, de réaliser une paix au goût de toutes les populations du pays sans distinction. Pour se faire, la mission dans le pays à travers ses représentants a le devoir de retransmettre le véritable constat local qu’il soit bon ou mauvais. Pense-t-il vraiment que le représentant de la MINUSMA n’est pas sorti du cadre originel ? Le quitus de l’autorité de la mission onusienne pour l’expulsion de l’imprudent est la réponse palpable. Poursuivons.
Un m’as-tu-vu avéré
« La culture continue du déni, du mépris et de la haine vis-à-vis de l’adversaire incontournablement politique qu’est le MNLA ainsi que ses infatigables militants, ne fait que confirmer l’absence d’un leadership courageux à Bamako. Un simple représentant régional de la Minusma aussi bien que toute la mission onusienne peuvent partir loin du pays, mais la vérité et les réalités demeureront intactes comme toujours ». Plutôt le contraire. Ces propos n’ont aucun sens et ne peuvent résumer l’égard de la République à l’endroit des populations du Mali et singulièrement celles du Nord. La région de Kidal vit et a longtemps vécu par la solidarité économique des autres régions du pays. La majeure partie des ressources pour animer la ville viennent des autres localités et les documents ne manquent pas pour l’avérer. Les cent millions que vous avez reçus pour l’organisation de votre congrès en sont aussi un exemple. Quelle culture du déni alors ?
«… les carottes sont assez cuites. »
C’est bien sûr la fin de ce rêve qui est exigé à Koulouba. Nourris, logés et payés par les impôts des contribuables pour ensuite prendre les armes contre ce même pays. L’État est invité à mettre fin à ce saignement. Le laisser-aller et les démarches homomalles doivent cesser. C’est tout ce que les populations maliennes des dix régions demandent à l’autorité même si le dernier survivant des mauvais troglodytes se fond.
Seydou Konaté LE COMBAT