L’Estonie a averti mercredi le gouvernement de Bamako qu’une coopération avec le groupe paramilitaire privé russe Wagner conduirait au retrait de la centaine de militaires estoniens participant à l’opération anti-djihadiste Barkhane conduite par la France.
« Je suis convaincu que si un accord de coopération est conclu avec le groupe Wagner et que l’armée privée Wagner commence à opérer au Mali, le contingent estonien s’en ira », a déclaré le ministre estonien de la Défense, Kalle Laanet, à la chaîne publique estonienne Vikerraadio. Les autorités de transition au Mali et leur président, le colonel Assimi Goïta, sont soumis à des pressions, en particulier de la France et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO, 15 pays), pour organiser des élections en février et renoncer à une éventuelle coopération avec le groupe de sécurité privée russe Wagner. Des milliers de Maliens ont manifesté mercredi à Bamako pour apporter leur soutien au gouvernement de transition dominé par les militaires face aux pressions internationales, rejetant l' »ingérence extérieure ».
LE COMBAT