Si le collectif ‘‘SOS Adema’’ lors de sa conférence de presse du mardi dernier, n’a pas souhaité citer nommément les figures qui constituent une ‘‘menace’’ pour le bon déroulement des choses au sein de la ruche, d’autres sources révèlent l’identité ou les origines du mal dont souffre l’Adema/PASJ. Autrement dit, ceux qui sont aujourd’hui à la base de la malédiction qui s’abat aujourd’hui sur la grande famille du parti Adéma.
Il s’agit d’abord de monsieur Dramane Dembélé. Ancien ministre de l’actuel régime, l’Adema/Pasj doit tout son mal à ce candidat malheureux de la présidentielle de 2013. Au sortir du 1er tour de l’élection présidentielle en 2013 et pendant que le comité exécutif du parti dont il défendait les couleurs était encore en réflexion pour décider quel candidat choisir au 2ème tour du même scrutin, Dramane Dembélé improvisa une conférence de presse pour appeler les militants du parti à voter M. Ibrahim Boubacar Keita au 2ème tour. Des lors la petite crise qui s’était ouverte à la veille des élections, s’est vue aggravée. Mais les morceaux seront très rassemblés quant des cadres du parti à l’image du président Tièmoko Sangaré lui-même sont ensuite appelés au gouvernement.
En clair, c’est parce que Dramane Dembélé s’est rallié au parti présidentiel en 2013 que des cadres l’Adema/Pasj se trouvent aujourd’hui dans les largesses du régime. Une décision qui est aujourd’hui fatale au bonheur du parti. L’auteur lui-même, Dramane Dembélé, semble s’être rendu compte de son erreur après son injection douloureuse du fauteuil ministériel qui, dit-on, lui avait été attribué comme récompensé à sa décision lors des élections présidentielles.
Aujourd’hui, et après avoir semé les graines du mal qui ont largement poussé, Dramane Dembélé fait partie de ces cadres du parti qui sont favorables à une candidature interne à l’Adema/Pasj. Il l’a fait savoir à maintes fois et à qui de droit. Et ce n’est pas par déception qu’il est dans cette situation. Selon des indiscrétions, Dramane Dembélé, après son départ du gouvernement serait vu proposer par le pouvoir d’autres postes qu’il n’a pas accepté.
Après Dramane Dembélé, et parlant toujours de la crise actuelle au sein de l’Adéma/Pasj, les regards sont tournés vers les barrons du parti qui, dit-on, manquent de volonté pour une candidature interne en 2018. Pour les responsables du collectif ‘‘SOS Adema’’, ces principales figures sont le président, le secrétaire général et le secrétaire politique du parti que sont respectivement Tièmoko Sangaré, Abdel Kader Konaté et Adama T Diarra.
Outre ces principales figures, la bonne volonté deux représentants du parti à l’hémicycle est mise en cause dans le processus de la candidature du parti. Il s’agit de l’honorable Yaya Sangaré élu à Yafolila et secrétaire à la communication du parti et l’honorable Mahamadou Cissé dit Gagagnoa élu de Kayes. Sur les 14 députés que disposent actuellement le parti, ils seraient seulement les deux à être défavorables à une candidature interne du parti.
Quant à l’honorable, et selon les confrères du bihebdomadaire ‘‘22 septembre’’, Yaya Sangaré appuie sa décision par le fait que les caisses du parti pour organiser l’élection présidentielle de 2018 : ‘‘Même si chaque militant arrivait à cotiser 1000 FCFA, on pourra organiser les élections en 2018’’, a-t-on répondu lors de la conférence du ‘‘Collectif Adema/Pasj’’ sans jamais démentir que le parti traverse des moments de difficultés financières.
L’autre figure qui a sacrifié le parti Adema/Pasj s’appelle Adama Sangaré, l’actuel maire du district et candidat à sa succession. Son fauteuil est sérieusement menacé, de ce fait il aurait conclu un pacte discret avec le parti président présidentiel en vue de conserver son fauteuil municipal. Ce pacte, nous confie-t-on, consiste à barrer la route à toute tentative d’ouverture du processus de candidature à l’Adema/Pasj. Dès lors Adama Sangaré est vomis par la section Adema/Pasj qu’il préside en commune III.
Pour bon nombre d’observateurs avertis le présumé pacte entre Adama Sangaré et le parti président ne pourra en aucun cas être respecté, car dit-on, le RPM a son propre candidat à soutenir. Il s’agit de M. Issa Guindo, ancien maire de la commune IV, lieutenant du parti présidentiel et qui s’apprêterait à être la tête de liste du trio RPM-MPR-CODEM pour les prochaines élections régionales. Ce, au compte du district de Bamako.
Un congrès extraordinaire pour imposer une candidature interne
Si tout va bien ce sera certainement en décembre prochain. En vue d’imposer une candidature interne au parti, le ‘‘Collectif SOS Adema’’, est dans l’ambiance d’organiser un congrès extraordinaire en vue d’écarter les ‘‘mauvaises volontés’’ qui sont opposées à ce processus.
Pour ce faire, a-t-on appris, le collectif va bientôt sillonner toutes les sections tant de l’extérieur qu’à l’international au sein de la diaspora : ‘‘De toute façon, l’Adema/Pasj, l’Adéma aura son candidat’, a-t-on indiqué lors de la conférence de presse.
LA SIRENE