L’ancien Premier Ministre Moussa Mara, Président du parti Yéléma, est sorti de réserve, au cours de ce week-end, au sujet de la polémique grandissante au tour de la révision constitutionnelle qui sera soumise au référendum le 9 juillet prochain. A l’issue d’une réunion tenue par le Bureau Exécutif Central, son parti qui dit avoir constaté la division des Maliens sur le sujet de la révision du texte de 1992, propose l’organisation des consultations avec les forces vives notamment les organisations de la société civile opposées au projet sur la base des points contestés. Une autre Conférence d’Entente Nationale (CEN) qui ne dit pas son nom. Sauf qu’à la différence de la première tenue en fin mars dernier, celle-ci ne regroupera pas les ex-groupes armés.
En effet, selon un communiqué sanctionnant la réunion du week-end dont une copie nous est parvenue, Moussa Mara demande au Président IBK de surseoir à son projet de révision de la constitution dans les conditions actuelles marquées par l’érection par-ci par-là des mouvements et des plateformes pro ou anti révision.
Eu égard à cette situation, le parti Yéléma a sorti un chronogramme qu’il soumet au Président de la République pour la réorganisation de son projet de révision de la constitution. Il s’agit, selon le communiqué, de l’organisation pendant le mois de juillet 2017, sur l’ensemble du territoire national et au sein de la diaspora, des consultations avec les forces vives de la nation ; notamment, les organisations de la société civile opposées au projet sur la base des points contestés.
Yéléma recommande ensuite la centralisation des points de consensus et la reconfiguration du projet par le Ministère en charge de la Réforme de l’Etat. Ce, dans le courant du mois d’août avant sa validation par les forces vives. Le chronogramme aux sceaux de Moussa Mara fait aussi cas de l’engagement d’un processus de validation par l’administration jusqu’au Conseil des Ministres courant septembre 2017. «La soumission du projet à l’Assemblée Nationale courant octobre 2017 en marge de sa session budgétaire puis l’organisation du référendum le 26 novembre 2017 en même temps que les élections régionales et du District». Telles sont les dernières étapes du calendrier par lequel l’ancien PM entend jouer aux arbitres dans cette partie qui fait enfler la divergence.
«Toutefois, si les autorités maliennes devaient maintenir le référendum constitutionnel du 9 juillet, le parti Yéléma « Changement » informe ses militants, sympathisants et l’ensemble du Peuple malien qu’il n’émet aucune consigne de vote en faveur ou contre le projet. Il demande à chaque citoyen de voter en son âme et conscience en espérant que nous n’en serons pas là», conclut le communiqué signé de Moussa Mara, le Président du parti Yéléma.
Katito WADADA : LE COMBAT