Après la manifestation du lundi dernier qui a mobilisé une foule immense, le dialogue a repris, en fin de semaine, entre le gouvernement et les cinq syndicats (SYLADEF, SYNEB, SUNEFCT, FENAREC, SYPESCO) de l’Education nationale signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016. Mais pour l’instant, les deux parties n’ont pas encore trouvé de compromis autour de l’unique point de revendication relatif à l’octroi du statut autonome qui coûterait au budget d’Etat la bagatelle somme de 10 milliards FCFA.
Après avoir observé une série de grèves, les enseignants du fondamental, ceux du secondaire général, du professionnel et technique et de l’enseignement normal, affiliés aux syndicats SYLADEF, SYNEB, SUNEFCT, FENAREC, SYPESCO, ont manifesté en début de la semaine dernière, pour revendiquer l’application du procès verbal de conciliation du 8 janvier 2017 lequel prévoit l’octroi d’un statut autonome aux enseignants. Une marche après laquelle le dialogue social a de nouveau repris entre syndicats et gouvernement sur instruction du nouveau Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga qui avait demandé aux syndicats de faire des concessions en réadaptant leurs doléances aux moyens financiers de l’Etat. Cependant si le dialogue a repris, pour l’instant, aucun compromis n’a encore été trouvé entre les parties. Et d’après nos sources, à la place du statut autonome réclamé par les enseignants grévistes, le gouvernement a proposé ‘’un statut particulier’’ et une grille salariale particulière dont l’application coûterait au budget d’Etat, environ 5 milliards 600 millions FCFA, une somme disponible mais destinée à un projet de réalisation des salles de classe à travers le pays.
Mais d’après nos sources, cette proposition, ne convient pas aux cinq syndicats (SYLADEF, SYNEB, SUNEFCT, FENAREC, SYPESCO) signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 qui fixent la barre plus haut. Ceux-ci tiennent au statut autonome qui devra les mettre, dit-on, sur le même pied d’égalité que certains de leurs collègues de la sous région. Là où le bât blesse, c’est que le coût de son application estimé à environ 10 milliards FCFA, est jugé insoutenable pour le budget d’Etat, par la partie gouvernementale. D’où le blocage et le maintien du nouveau préavis de grève. Toute chose qui fait planer le spectre d’une année blanche sur l’école publique.
Affaire à suivre !
Abel Sangaré LE SURSAUT
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