A la faveur de l’atelier de réflexion sur les approches pour améliorer la participation des victimes des violences sexuelles au processus de justice transitionnelle, l’occasion était bonne pour les chefs des antennes régionales de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) de faire l’Etat des lieux des dépositions dans les antennes depuis deux mois et les mesures adoptées pour encourager les dépositions sur les violences sexuelles. Les présentations ont été faites sous la facilitation des Commissaires Oumar Hasseye Touré et Bintou Maiga de la sous commission Genre.
Au regard des communications faites par les chefs d’antennes l’on peut retenir que les dépositions ont en général démarré depuis 4 mois dans les antennes et le taux de dépositions en général et ceux des femmes en particulier ne sont pas inquiétant comme on pourrait le croire. Toutefois des efforts doivent être consentis pour faciliter l’accès des victimes éloignés des antennes. Par ailleurs D’autres efforts restent à fournir pour la prise en charge des victimes déjà documentés et qui ont besoin des soins médicaux psychologiques.
A la suite des différentes présentations des Chefs des antennes régionales la situation générale se présente comme suit :
Au niveau de l’Antenne régionale de Mopti qui a commencé les dépositions à partir du 04 janvier 2017, la situation générale affiche au total 798 dépositions dont 635 femmes, 163 homme ; 7 cas de Violences Basées sur le Genre (VBG) et 5 cas d’enfants victimes.
L’Antenne régionale de Gao a enregistré depuis le 03 Janvier 2017, 376 dépositions dont 199 Hommes ; 173 Femmes ; 29 cas de VBG ; 8 cas de viol, etc.
Celle de Tombouctou a présenté, à partir du 03 janvier 2017, 733 dépositions dont 388 femmes et 28 enfants victimes.
A l’antenne régionale de Ségou, il faut retenir 596 dépositions dont 148 Hommes, 448 Femmes.
A l’antenne régionale de Bamako nous retenons 733 dépositions dont 196 Hommes, 726 Femmes.
L’antenne régionale de Kidal n’est pas encore opérationnelle. Néanmoins le chef d’antenne de Kidal qui est nommé a pris la parole pour émettre le souhait de commencer les activités.
Suite aux communications des chefs d’antennes les questions et les discussions ont porté entre autres sur les difficultés de la participation des associations victimes, les organisations de défenses des droits de l’homme dans les activités de la CVJR, l’harmonisation des termes et les outils, la formation du personnel, la couverture des zones éloignées des antennes, etc.
Pour le reste de la journée, cinq sous-groupes de travail ont été formés pour réfléchir sur les obstacles aux dépositions sur les violences sexuelles et faire propositions de pistes de solutions pouvant les améliorer.
La cellule communication