Nommé, Premier ministre, le samedi 8 avril dernier, Abdoulaye Idrissa Maiga, précédemment ministre de la Défense et des Anciens Combattants, a rencontré hier dimanche les partis politiques de la Convention de la Majorité Présidentielle (CMP) et ceux de l’opposition. Il a désormais la lourde responsabilité de trouver une solution aux multiples grèves qui paralysent le pays ainsi qu’à la situation d’insécurité qui sévit au centre et au nord du pays, ainsi d’autres grands chantiers pour accorder un second mandat au président IBK. Au regard de son parcours et de sa forte personnalité, il n’est pas risqué de dire que l’espoir est permis.
C’est officiel ! Depuis, le samedi 8 avril, Abdoulaye Idrissa Maïga est le nouveau Premier ministre. L’ingénieur en élevage, 1er vice président du parti au pouvoir, RPM, et précédemment ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Abdoulaye Idrissa Maïga remplace ainsi à ce poste, Modibo Keïta, qui semble avoir été dépassé autant par les événements que les défis de l’heure. La rumeur de la démission de ce dernier, a circulé, comme une trainée de poudre, sur les réseaux sociaux, avant que son successeur soit officiellement confirmé quelques heures plus tard. A cet effet, la principale remarque reste qu’aucun internaute n’a exprimé le souhait du maintien du PM sortant. Tous les avis se concentraient plutôt sur celui qui devrait le remplacer. Et la plupart des intervenants faisaient leur choix entre trois personnalités : Soumeylou Boubèye Maïga, Abdoulaye Idrissa Maïga et Bocary Tréta. Cela, jusqu’au moment où l’unanimité s’est dégagée sur Abdoulaye Idrissa Maïga comme le seul successeur sérieux de Modibo Kéita.
Après une semaine de rumeur et de conjecture, le samedi, à partir d’un flash spécial à 18 heures, la chaîne nationale de télévision, l’ORTM, mettra fin au suspens, à travers la lecture du décret présidentiel numéro 0315 / P-RM du 08 avril 2017portant nomination au poste de Premier ministre, M. Abdoulaye Idrissa Maïga.
L’ancien ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Abdoulaye Idrissa Maïga prend ainsi les commandes de la Primature dans un contexte difficile, marqué par une flopée de grèves incessantes dans les secteurs de l’Education, de la Santé de l’Enseignement Supérieur et la recrudescence de la violence au centre et au nord du pays.
Agé de 59 ans, natif de Gao, diplômé de l’Institut Polytechnique Rurale (IPR) de Katibougou, le nouveau Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga est un homme discret jouissant d’un capital d’intégrité reconnu de tous. Directeur de campagne du président Ibrahim Boubacar Keita en 2013, il fait partie du cercle restreint des proches du pouvoir, qui jouisse de nos jours de la confiance aussi bien du parti au pouvoir que de la famille du chef de l’Etat.
Appelé dans le gouvernement dès l’arrivée du président IBK, en 2013, il fut successivement ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, ministre de l’Administration Territoriale et ministre de la Défense et des Anciens Combattants, jusqu’à la date de sa nomination au poste de chef du gouvernement.
Seul bémol, l’homme a des rapports pas très cordiaux avec l’actuel président du parti, Dr. Bocar Tréta, l’ancien ministre du Développement rural, salit par l’affaire dite des engrais ‘’frélatés’’. L’absence de ce dernier, au siège du RPM, ce dimanche lors de la visite du nouveau Premier ministre en dit long sur le climat délétère entre les deux hommes. Qui désormais sont condamnés à faire front commun pour les perspectives, d’un second mandat au président Ibrahim Boubacar Keïta.
En attendant, les vrais défis auxquels le nouveau PM doit faire face ont pour noms : la grogne sociale et à la crise sécuritaire qui coupe le sommeil aux Maliens.
Ce qui reste un premier point positif reste le fait que le nouveau chef de gouvernement, Abdoulaye Idrissa Maïga dès le lendemain de sa nomination a rencontré les chefs des partis politiques de la majorité présidentielle et ceux de l’opposition pour prendre conseils et solliciter leur appui.
S’agissant de la formation du nouveau gouvernement, au moment où nous mettions sous presse, rien n’était encore officiellement annoncé. Mais selon les supputations, le gouvernement sortant risquera d’être remanié à hauteur de 60%, d’où le départ de plusieurs anciens ministres, et l’arrivée de nombreuses nouvelles têtes avec la spécificité d’augmentation du nombre de femmes dans l’attelage gouvernemental.
M.D LE SURSAUT
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