Plus de 135.000 Maliens restent réfugiés dans les pays voisins. Plus de 62 attaques ont ainsi été menées durant l’année 2016. Des mines terrestres utilisées par les groupes armés ont tué et mutilé des civils ainsi que des membres des forces de maintien de la paix et de la sécurité. Ce sont là, entre autres, les souffrances et terreurs relevées par Amnesty international dans son Rapport annuel, concernant notre pays, publié le mardi 21 février 2017.
Le Rapport 2016 de l’organisation internationale des Droit de l’Homme est, en général, toujours désespérant.
En effet, pour les cas du Mali, il met en relief des actes qui neutralisent les efforts enclenchés dans le cadre du processus de paix et de réconciliation nationale en cours. En fait, avec des actes de violences et attentats meurtries devenus monnaie courante chez nous, toutes les tentatives pour construire un Mali nouveau et prospère sont en train d’être remises en cause par les mouvements rebelles et terroristes. Donc, ils font anéantir le rêve que les plus hautes autorités du Régime d’IBK se font pour ce pays. En un mot, ils rendent le bout du tunnel invisible à l’œil nu.
En effet, Amnesty international recense l’intensification du conflit armé sur le territoire malien. S’y ajoutent d’autres cas d’atteintes aux Droits de l’Homme et à la Liberté. Des constats qui traduisent les facteurs défavorables à la restauration du climat de paix et de stabilité. Une situation qui persiste du Nord au centre du Mali avec un accroissement du nombre de groupes armés reconnus à travers de nombreuses attaques. Toute chose qui a entravé la mise en œuvre de l’Accord de paix d’Alger. Du coup, rapporte l’Amnesty International, plus de 135.000 Maliens restent réfugiés dans les pays voisins. Les attaques des groupes armés contre la MINUSMA se sont multipliées. Plus de 62 cas ont ainsi été déplorés durant l’année 2016. Des mines terrestres utilisées par les groupes armés ont tué et mutilé des innocents civils ainsi que des membres des forces de maintien de la paix et de la sécurité nationales et étrangères.
Par ailleurs, l’organisation internationale des Droits de l’Homme relate des exécutions extrajudiciaires des forces de sécurité et des forces internationales pour des accusations liées au terrorisme.
Selon elle, 33.000 Maliens restent encore déplacés à l’intérieur du pays en raison du conflit. Au même moment, elle informe que 3 millions de personnes sont exposées à l’insécurité alimentaire dont plus de 423.000 à un degré de gravité élevé.
Et, comme si cela ne suffisait pas, elle note que près de 300 sur environ 2400 écoles des Régions de Gao, Kidal, Ségou et Tombouctou ont été fermées pour des raisons d’insécurité ; mais, sans qu’aucune mesure alternative n’y soit envisagée pour trouver solutions adéquates face à cette autre forme de violation des Droits de l’Homme à l’encontre de la petite enfance dans ce pays. C’est dire que ce Rapport annuel d’Amnesty International sur le Mali est alarmant. Que de désespoir pour un Mali dont on ne cesse de faire rêver le Peuple !
Oumar Diakité : LE COMBAT