vendredi 22 novembre 2024
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Région de Mopti , la piste aux discordes : La cohésion sociale est en train de perdre des appuis…

Nos communautés vivaient ainsi, tournant depuis des siècles. Leurs querelles aussi. Dans les collines des Régions de Mopti, la tension (re) monte de nouveau. Nous sommes dans le ventre ou dans l’insécurité. Sueurs froides et voix sorties de scènes oniriques et violentes. La peur s’installe chez les populations peulhs… Sachons apprécier avec inspiration…  

Attention. Pour le lecteur qui s’aventurera dans les lignes qui suivent, il faut d’emblée faire un aveu : rien n’est vrai, rien n’est faux. Il est question de relayer ici ce qui tombe sur les ondes des radios et des T.V publiques. Il convient d’avoir en tête cette volonté par-dessus tout de dénoncer l’amalgame. De ne pas tomber dans la masse gazeuse d’un racisme ordinaire en oubliant la chose qui importe, l’éclat du racisme qu’il renvoie. Cela dit, que se passe-t-il de nos jours dans ces Régions de Mopti et Ségou ? Cette Région de Mopti, comme d’autres, se retrouve à la confluence de plusieurs processus historiques. Des brossages ont été fait et produit ‘’une osmose entre les sociétés’’ (voir l’introduction du projet et termes de référence de la Conférence d’entente nationale). Il est écrit, en substance, «…cependant, une unité forte n’a pu être maintenue à cause des guerres intestines…». Mais ; car, il y a un mais, un destin commun était tenu. Qu’importe, aujourd’hui, il faut écouter les récriminations de ceux qui subissent. Sur les ondes, sur les témoignages de leurs Représentants dans des associations, etc… La communauté peulh fait ses premiers pas dans la ‘’surveillance participative’’. On fait attention à ses voisins dans ces Régions susvisées. Atmosphère presque irrespirable par les propos rapportés de certains. On scrute le moindre signe suspect, prémisse d’une agression. On veut signaler ‘’tout comportement inhabituel’’…

On gère la solidarité de voisinage

Dans le passé, des querelles de voisinage, cette anarchie de gens sans entraves ont coûté bien des désagréments. Ces jours-ci, il y a un caractère malsain ‘’à mettre la pression sur les gens en uniforme et d’autres groupes sociaux’’. Les derniers évènements de Ké-Macina et de Dialloubé, dans le cercle de Mopti, ont fait réagir les associations peulhs qui dénoncent l’amalgame dont sont victimes les membres de leurs communautés et qui remonteraient à 2013 dans la lutte contre le terrorisme. Datés ainsi les massacres de Doungoura en mars 2013 ; de Malena en mai 2016, les associations ciblaient des chefs, les tueries de Ké-Macina et l’agression de Dialloubé avec un bilan tragique : 60 morts, 50 blessés et 600 déplacés. A l’œuvre : une milice bambara. L’Etat est invité à prendre toutes ses responsabilités. L’Association Tabital Pulaku a donné un mois au gouvernement pour réagir. Un élu nous confiait sur les ondes : sur l’axe Niono- Ténenkou, après 6 heures de traversée, pas un seul signe de l’Etat, pas d’uniformes de soldats… Qu’est-ce à dire ? La démocratie est encore le seul régime qui canalise la violence par la parole. La division sociale elle-même est canalisée par la parole. Mais, il y a des situations de parole qui sont des dispositifs ; c’est-à-dire, à produire certains effets. Péguy disait : «Il faut dire tristement les vérités tristes». Le souci de vérité est toujours là. Si nous ne travaillons pas tous à accueillir le discours vrai, on nous racontera toujours des mensonges. En politique, celui qui parle est toujours ‘’préjugé vérace’’ comme on dit ‘’préjugé innocent’’. Un Homme politique a dit : «La démocratie doit créer les conditions de possibilité d’une parole qui s’oblige et non obliger les autres… Le lien social repose intégralement sur cette parole donnée à l’autre… ». Alors, disons que les discours extrêmes ne sont pas une manière d’échapper à la question de la vérité.

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