Dans les écoles primaires, fondamentales et secondaires (Lycée Technique, LBAD, Lycée Askia,…), les cours ont été par tout suspendus, hier mardi 21 février. Et, pour cause, la demande de libération du Secrétaire Général de l’AEEM du Lycée Technique, Adama Traoré, arrêté en possession illégale d’armes à feu. «Mais, comment se peut-il que l’AEEM s’adonne à de telles pratiques compromettant l’avenir des jeunes élèves du pays ? », s’est indignité un parent d’élèves qui accuse l’Etat d’être responsable pour n’avoir pas osé ou voulu dépolitiser l’école depuis la Révolution de Mars 1991.
Comme dans les temps passés, l’AEEM renoue avec ses habitudes d’organiser des AG ou sorties intempestives des enfants dans les rues de Bamako pour des motifs qui ne tiennent pas du tout.
En effet, hier, mardi 21 courant, vers 9h, les élèves des du Lycée technique, du Lycée Askia Mohamed, le LBAD et l’ECICA ont aussitôt envahi les rues du centre-ville de Bamako. Alertée, l’Ecole professionnelle du CFP de Medina-Coura a pris, quant à elle, les mesures de sécurité qui s’imposent.
Vu la gravité et l’inutilité de cette décision négative, la question reste à savoir si elle émanerait du Bureau de la Coordination nationale de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) ou pas. Mais, pour l’instant, c’est que rien ne justifie cette sortie intempestive des enfants d’autrui dans les rues ; acte qui n’honore plus nos écoles. En fait, le seul motif avancé est que le Secrétaire Général Adama Traoré a été arrêté avec des armes à feu. Il est accusé de se servir d’un couteux pour blesser quelqu’un. Donc, au moment où la Justice malienne est à pied d’œuvre pour faire la lumière sur ce comportement déjà proscrit en milieu scolaire et universitaire au Mali, voilà l’AEEM du lycée Technique de Bamako en train de mettre le feu. Alors la Nation est confrontée à une crise sans précédent dans son Histoire. Le Bureau de coordination de l’AEEM doit rendre compte à la nation pour ce comportement qu’on imagine à peine à cette heure-ci dans nos écoles. Les autorités, à leur tour, sont fortement interpellées pour mettre fin à ce genre de pratique entrainant le phénomène de violence dans l’espace scolaire et universitaire du Mali d’aujourd’hui. L’Etat doit oser prendre ses Responsabilités en appliquant l’article «Tolérance zéro» face à tout individu ou groupes d’individus tentant perturber les cours des enfants maliens. Affaire à suivre !
Mohamed BELLEM: LE COMBAT