L’Office Riz Ségou (ORS) a tenu, le lundi dernier, la 25ème session de son conseil d’administration. Les travaux étaient dirigés par le ministre de l’Agriculture, Kassoum Denon. C’était en présence du conseiller des affaires économiques et financières du gouverneur de la région, Pakuiy Kamaté et du directeur général de l’ORS, Dr. Salif Sangaré.
Au cours de cette 25ème session, les administrateurs ont examiné et adopté le procès-verbal de la 24ème session et ses recommandations ; le rapport d’activités de la campagne agricole 2016-2017, le plan de campagne agricole 2017-2018, l’état d’exécution du budget 2016, le projet de budget 2017 et les états financiers certifiés au 31 décembre 2015. Ils ont ainsi adopté le projet de budget 2017 qui s’élève à 6.243. 719. 310 de F cfa contre 11. 422. 425.721 F cfa 2016, soit un taux de diminution de 45,34%. Cette diminution s’explique par la fin des grands travaux du Projet d’appui au développement rural de Tien Konou et Tamani (PADER-TKT).
Le conseil a également formulé des recommandations : faire une campagne de sensibilisation pour inciter les producteurs à se faire immatriculer, mener une étude approfondie sur l’aménagement rational du secteur de Farako, procéder à un bornage des domaines et des aménagements hydro-agricoles de l’ORS, élaborer un projet d’éradication des végétaux flottants dans la zone d’intervention de l’office riz de Ségou, concevoir un programme de formation annuel prenant en compte les agents de l’encadrement et les producteurs dans le cadre de la maîtrise totale de l’eau, et enfin intensifier la vulgarisation des semences nouvelles.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Agriculture a expliqué que la campagne agricole 2016-2017 a démarré dans des conditions socio-économiques favorables, marquées par des marchés régulièrement approvisionnés en céréales avec des prix stables et accessibles, et une situation alimentaire stable. «Dans le cadre de l’accompagnement du secteur agricole par l’Etat et ses partenaires, il est important de noter les actions suivantes : les producteurs ont bénéficié de la subvention des intrants et de la distribution de 952.571 tonnes de semences de riz, le curage et le creusement de 11.550 mètres linéaires de canaux, la consolidation de 11.845 mètres de digues, l’entretien de 33 ouvrages hydrauliques, l’enlèvement et la surveillance des végétaux flottants, la reprise de l’épi latéral à Diaban (casier de Farako, ndlr) et enfin la poursuite des aménagements dans le cadre du PADER-TKT et la mise en exploitation des trois blocs de Tien-Konou» a détaillé Kassoum Denon.
Cependant, le ministre Denon a noté que suite à l’installation tardive de l’hivernage et la mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace, les résultats de production en cultures sèches sont légèrement inférieurs aux résultats escomptés. En matière de riziculture de submersion contrôlée, le niveau de la crue du fleuve Niger a permis le remplissage de tous les casiers.
Quant à la riziculture de maîtrise totale, de bons résultats ont été obtenus grâce à l’engouement des exploitants suscités par le système d’irrigation. Ainsi, la production totale (toutes céréales confondues) est de 152.909 tonnes en 2016-2017 contre 153.045 tonnes en 2015-2016.
Il ressort de l’analyse des résultats un excédent commercialisable de 46 680,49 tonnes contre 43.851,79 tonnes en 2015-2016. S’agissant du riz marchand, l’excédent commercialisable est de 23.024 tonnes contre 16.664 tonnes en 2015-2016 grâce à la mise en exploitation des superficies en maîtrise totale d’eau.
En termes de perspectives, la production attendue pour la campagne 2017-2018 sera de 170.469 tonnes (toutes céréales confondues) dont 86.321 tonnes de riz paddy.
Mamadou DOLO
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Source : AMAP