Informée par la population de l’imminence d’une attaque terroriste à Kidal, le mardi dernier, la force française Barkhane, en coordination avec le Comité sécuritaire des mouvements de l’Azawad de Kidal (CSMAK), a lancé immédiatement une opération pour stopper la préparation d’un attentat à l’engin explosif improvisé (IED). L’information émane du Ministère français de la Défense qui s’en est félicité via un communiqué rendu public sur son site.
Dès l’alerte donnée, la force Barkhane a engagé un élément d’intervention interarmes composé d’une trentaine de militaires, issus du 3e Régiment d’infanterie de Marine, du 6e Régiment de Génie et du 11e Régiment d’artillerie de Marine, peut-on lire dans ce communiqué.
Sur ces suspicions d’attentat, le groupement tactique désert infanterie (GTD Inf) «Korrigan» a lancé aussitôt un élément d’intervention dans une opération de sécurisation de la zone située au Nord-est de Kidal. Par une réaction immédiate, l’élément de «Korrigan» a permis de neutraliser un lot logistique terroriste et 15 obus de mortier de 60 mm équipés de 15 fusées (dispositifs de mise à feu).
Cette opération réactive s’inscrit dans la dynamique de celles de la semaine dernière, où trois IED avaient été découverts puis neutralisés dans le Nord du Mali. À Kidal déjà, un IED particulièrement dangereux, composé d’obus de mortier reliés entre eux, avait été neutralisé en pleine ville, le 8 février dernier, par la force Barkhane, selon le Ministre français Jean Yves Ledrian. Peu après, deux autres avaient été détruits au Nord de Gao par les FAMA et près d’Ansongo par la MINUSMA.
Les mines et les engins explosifs improvisés constituent la principale menace contre les forces internationales ; notamment, au Mali. Ils menacent également les populations civiles de manière aveugle.
En septembre 2016, Barkhane était intervenu sur un camion civil qui avait explosé sur un IED posé par les groupes armés terroristes. En janvier dernier, une moto a sauté sur un engin explosif en pleine ville de Kidal tuant ainsi deux jeunes hommes.
Katito WADADA : LE COMBAT