Devoir, respect, honneur, intégrité, courage et sacrifice, parfois ultime, telles sont les valeurs qui animent les soldats de la paix venus en terre malienne pour appuyer les autorités du pays à retrouver sa souveraineté nationale, aider le peuple malien à se réconcilier en son sein, l’accompagner sur le long et périlleux chemin de la paix et l’aider à retrouver la stabilité qui caractérisaient jadis le pays.
C’est dans l’exécution effective et la traduction de ces valeurs en actes, que les soldats de 2ème classe sont tombés sur le champ d’honneur : le 1er Bernard Kindima Dobara décédé le 21 janvier dernier, suite à un accident au cours d’une patrouille. Le second, Moussa Djari Mahamat Ali, a été victime de l’innommable barbarie humaine, lors du pilonnage à la roquette, d’une rare violence, perpétré contre le camp de la MINUSMA le 23 janvier 2017 à Aguelhok au nord de Kidal. Tous deux appartenaient au contingent tchadien.
Pour leur rendre hommage, une cérémonie d’adieu s’est tenue ce mardi 31 janvier à la base opérationnelle de la MINUSMA à Bamako, en présence de leurs frères, des responsables de la MINUSMA et des représentants des autorités maliennes. « Nous sommes ici pour leur rendre un dernier hommage et dire que leur mort ne sera pas vaine. Nous poursuivrons la mission quelle que soit la détermination des groupes terroristes à empêcher la mise en œuvre de l’Accord, » a déclaré le Général Amadou Kane, Commandant par intérim de la force de la MINUSMA.
La complexité du théâtre d’opération dans le septentrion malien est un véritable défi pour l’ensemble du personnel de la MINUSMA. En dépit de l’ampleur du bilan macabre et du nombre croissant de morts, le contingent tchadien est celui qui a payé le plus lourd tribut et demeure résolument engagé au quotidien, pour faire de la mise en œuvre du processus de paix une réalité. « Chaque perte, renforce davantage notre détermination, tous ceux que nous avons perdu, qu’ils soient civils ou militaires, sont partis pour la cause du retour de la paix et de la stabilisation du Mali. Rendre hommage à nos disparus, nous donne beaucoup de la force pour aller de l’avant pour retrouver la paix et la tranquillité au Mali, » a affirmé en substance Mme Mbaranga Gasarabwe, Représentante spéciale adjointe de la MINUSMA en charge des affaires humanitaires à la fin de la cérémonie.
Pour rappel, la MINUSMA est la mission la plus dangereuse et la plus meurtrière de toute l’histoire du maintien de la paix. « Aujourd’hui, la menace terroriste est générale. Elle n’épargne ni les forces, ni les communautés. Nous devons donc y faire face en apportant une réponse globale pour, au mieux les anéantir, ou au minimum empêcher leur liberté d’action, » a déploré M. Kane.
MINUSMA