vendredi 22 novembre 2024
Accueil | Important | Théâtre d’ombres autour d’un procès : Le casse-tête du Général Sanogo

Théâtre d’ombres autour d’un procès : Le casse-tête du Général Sanogo

Le procès intenté contre le Capitaine-Général Amadou Haya Sanogo et ses complices ? Un procès tant annoncé et qui fera une pression pour marquer la fin de l’impunité au Mali. Elle le sera sur les juges pour dire le droit. Avant, on s’était contenté de gérer le cas Sanogo ; mais, maintenant, la délocalisation de son procès à Sikasso ( ?) est un autre facteur du problème qu’il faut s’employer à le résoudre. Voici donc un problème qui sera difficile à résoudre. Mais pas insoluble comme on le dit ! Ce procès va-t-il approfondir notre appréciation et notre compréhension du coup d’Etat ?

En tout cas, ce procès est devenu un élément du ‘’soft power’’, une forme d’influence qui participe à la légitimité du pouvoir actuel. Mais que ce procès se tienne, il ne sera qu’insoluble en apparence que lorsqu’on acceptera de vivre avec ses inconvénients, quelle que soit leur gravité.

Pascal a écrit quelque part : «Ne pouvant fortifier la justice, on a justifié la force». Nos compatriotes attendent un procès qui doit se tenir pour le meilleur comme pour le pire. Le procès contre Amadou Haya Sonogo sera-t-il un inédit ? La scène politique malienne ressemblera sinon à un jeu d’échecs à somme nulle. Des interrogations subsistassent déjà pour la tenue à cette date du procès à Sikasso. Y a-t-il un laxisme ou une malédiction qui suit ce procès ? Un ‘’Everest’’ de méfiance semble séparer le camp ‘’AHS’’ et le pouvoir actuel. Pourquoi ? Si ce procès accouche d’un autre report, il ne restera plus que le rapport de forces. La situation sera à la merci des boutefeux. Ah ! Amadou Haya Sanogo nous avait manqué ! Notre vibrionnant ex putschiste et ancien Chef d’Etat sera-t-il dans le box des accusés à Sikasso ?

Viendra-t-il nous gratifier d’une leçon de politique, avec des propos lancés en calembour qui vont résumer à eux seuls le personnage et ce qui lui tient lieu de mode de pensée, Il nous promet des saillies. Il l’a dit, il le fera, il ne viendra pas ici pour rendre copie blanche. La com. n’est pas absente. Un ‘’Secrétariat spécial’’ a été pris en place pour «enregistrer ceux qui désirent y assister». Il y aura du monde, vous vous en doutez ; car, on s’attend à ce que des propos tenus soient prononcés dans cette salle et à une vérité «toute nue et dite comme telle». Le Procureur Mamadou Lamine Coulibaly a-t-il préempté ce procès ? Des assises délocalisées, à l’occasion, à Sikasso ? Ce procès du Général Sanogo, on sentira qu’un ange passe dans la salle de la justice malienne.

Il est donc nécessaire et suffisant de chercher une issue avec la volonté de la trouver

Tout sera dans la tenue : viendra-t-il ou pas en tenue prêter serment ? C’est un militaire de pure souche, forte gueule en plus, dit-on. Quelle stratégie aura-t-il ? Celle de l’esclandre ? Harangué par des partisans dans la salle, que fera-t-il ? Gardera-t-il un silence mutique, ignorant et la salle et les relances de ses juges ? Le procès à peine ouvert sera-t-il ajourné ? Qui prendra ce procès en otage ? Il ne se passera rien pour les coups d’Etat et le problème demeurera inchangé tant que n’interviendra pas un tel changement stratégique. Nous avions encore en mémoire le procès intenté contre le Général Moussa Traoré et son épilogue.

Le landerneau politique en éveil ?

On parle des thuriféraires de ce régime issu du coup d’Etat, de ceux qui attendaient devant le portillon, des ponces Pilate de services, etc. Le Général Sanogo est arrêté puis inculpé fin novembre 2013 pour son rôle présumé dans la disparition de bérets rouges. Mandat de dépôt du 27 novembre 2013. Avec 11 autres coaccusés, ils vont se retrouver devant une Cour d’assises. On dit que tout est bouclé et qu’on n’attend que le Procureur Général fixer une date. C’est fait, cette date tiendra- t-elle ? L’affaire des bérets rouges fera-t-elle l’objet d’une séance spéciale devant les assises ? La loi talonne (3 ans) la détention préventive pour un crime. Me MARIKO, le Président de l’AMDH avait dénoncé ‘’un manque de volonté politique’’.

Pour finir, nous emprunterons une citation de François : «Le rôle du politique dans l’art (de faire) n’est pas de se donner en spectacle… ».

KONE : LE COMBAT

COULIBALY

Voir aussi

3E ÉDITION DU SALON DES MEDIAS: La dynamique de rehausser l’image du pays maintenue

Prévu du 30 mai au 2 juin 2024 au Palais de la culture Amadou Hampâté …

Laisser un commentaire

Aller à la barre d’outils