Le président de la transition a ordonné au ministre de l’Administration territoriale d’échanger sur le chronogramme des différents scrutins ainsi qu’à son homologue des Réformes politiques et institutionnelles de Transition avec l’ensemble de la classe politique et la société civile. Cette rencontre située dans le temps et dans l’espace vise à contribuer non seulement à décrisper le climat politique, mais surtout produire un document consensuel qui sera soumis aux chefs d’État le 3 juillet prochain à Accra.
Elle aura lieu le mardi 28 juin prochain au Centre de formation des Collectivités territoriales. Le Gouvernement ne veut visiblement pas perdre le moindre temps dans la course contre la montre dans laquelle il s’est engagé depuis le décret fixant la durée de la prolongation de la transition à 24 mois, à compter du mois de mars dernier. De sources proches, l’on ne voudrait plus perdre encore du temps pour voir ces sanctions prolongées par la CEDEAO au regard de la situation difficile dans laquelle se trouve le pays.
À peine cette rencontre avait été projetée au Conseil des ministres du mercredi 22 juin dernier que les ministres en charge de sa matérialisation se sont entendus de son organisation. « Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, en collaboration avec son homologue de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions et le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Réformes politiques et institutionnelles, a l’honneur de vous inviter à la réunion de la formation politique du Centre de concertation nationale (CCN) qui se tiendra le mardi 28 juin 2022 à 10h 00 au Centre de formation des Collectivités territoriales», lit-on, dans la lettre en date du 23 juin 2022 adressée au président de Les Conservateur Démocrates (LCD).
Pour une première, les autorités ont compris que tous les Maliens se valent et qu’il convient de s’assoir pour discuter au lieu de faire semblant. On ne peut faire la politique sans les politiques quoique l’on tente d’expliquer cette démarche qui a toujours buté sur le refus de la CEDEAO. Pour une des rares fois, Assimi ne voudrait pas qu’il y ait des voix discordantes sur le chronogramme de la transition. À ce titre, la participation des acteurs politiques ainsi que de la société civile est placée comme le principe pour la réussite des négociations à Accra qui passeront nécessairement par le chronogramme de la transition qui doit pour le moins être consensuel entre les Maliens.
Bourama KEITA LE COMBAT