samedi 23 novembre 2024
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VISITE DU MÉDIATEUR À BAMAKO: Assimi et Goodluck sortent d’un tête-à-tête infertile  

 

 

Le médiateur ouest-africain dans la crise malienne, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est arrivé à Bamako, le vendredi 18 mars 2022. Il a été reçu par le président de la transition, le colonel Assimi Goïta. L’annonce a été faite par la présidence.  

Goodluck Jonathan, ancien président du Nigéria et médiateur mandaté par la CEDEAO, poursuit les discussions avec les autorités de la transition au sujet de la durée de la prolongation pour la tenue d’élections, en vue d’un retour du pouvoir aux civils.

Même si son programme n’a pas été communiqué depuis son arrivée, il est clair que la volonté est manifeste pour une sortie rapide de crise. « Pour une résolution rapide de la crise malienne, une délégation de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par Goodluck Jonathan, médiateur de la CEDEAO, est de nouveau arrivée vendredi 18 mars 2022 à Bamako’’, a indiqué la présidence malienne dans un communiqué.

Rappelons que le dernier séjour de M. Jonathan à Bamako remonte au 25 février. Une commission mixte travaille sur le chronogramme pour la date des élections. À ce jour, aucun calendrier électoral n’a alors pu être décidé.

‘’La délégation du médiateur ouest-africain a été reçue par le président de la transition’’, dit le communiqué, sans plus de détails. Dans un post sur son compte Facebook, M. Jonathan a confirmé, quant à lui, son retour à Bamako pour poursuivre l’engagement avec le gouvernement et le peuple malien. « Nous intensifions nos efforts pour parvenir à un consensus sur un programme de transition qui sera acceptable pour les Maliens », a-t-il poursuivi.

Un comité technique de la CEDEAO avait proposé l’organisation de scrutins dans un délai de 12 ou 16 mois, avec l’aide d’une Autorité indépendante de gestion des élections (Aige), selon un document. Le médiateur avait appelé à une transition démocratique dans « les plus brefs délais », au lendemain de l’approbation d’un plan permettant aux autorités de rester au pouvoir pendant 5 ans. Le CNT, organe législatif au Mali, avait entériné, le 21 février, une période de transition pouvant aller jusqu’à 5 ans avant la tenue d’élections.

À la veille de l’arrivée du médiateur de la CEDEAO à Bamako, le président sénégalais, Macky Sall, a annoncé dans un tweet qu’il s’est entretenu avec le Colonel Assimi Goita. « Je soutiens la reprise du dialogue pour une solution négociée de la crise au Mali », affirme-t-il.

De même, le Premier ministre, Choguel Kokala Maïga, avait reçu une délégation de la société civile ivoirienne. Cette délégation a souligné que la Côte d’Ivoire souffre également de l’embargo injuste infligé au Mali.

Quant à la Coalition pour l’Observation citoyenne des élections au Mali (COCEM), elle se dit inquiète du retard pris dans la publication d’un nouveau chronogramme électoral. C’est du moins ce que déclare Drissa Traoré, président de l’Organisation qui a invité les autorités maliennes et celles de la CÉDÉAO à s’entendre sur un délai raisonnable et acceptable.

Bourama KEITA  LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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