Le week-end dernier, l’échiquier politique national a été marqué par la tenue du 4e congrès national du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti au pouvoir depuis septembre 2013. Cette rencontre qui se tient après 5 ans ponctués de moult reports (la dernière du genre remonte en 2011), a servi d’occasion pour les Responsables du parti de chercher à resserrer leurs liens afin de sauver ce qui peut encore l’être dans ce navire politique qui s’effrite irrésistiblement et contre toute attente.
Victime de défection de certains partis au niveau de la majorité présidentielle ainsi qu’au niveau de l’Assemblée Nationale où certains Députés ont claqué la porte de la CMP pour d’autres horizons politiques, le RPM a à peine voilé qu’il redoute le pire. C’est donc conscient que sa majorité absolue de 75 Députés sur les 147 que compte l’Hémicycle national, ne saurait pour autant faire celle des deux tiers requise pour faire passer certaines décisions, que le parti du Président IBK essaie vaille que vaille de caresser les autres partis de la majorité présidentielle dans le sens du poils. Les sachant très prompts dans le nomadisme politique et qu’il se doit de composer avec eux pour faire la force à l’AN, le ton utilisé par le RPM à l’occasion de ce 4e congrès a été conciliant.
«Pour le nomadisme récent opéré au sein de la majorité parlementaire, la CMP renouvelle son soutien indéfectible à ses Députés et rappelle à ceux qui ont sauté du ‘‘Navire majorité parlementaire’’, que le Conseil de prudence prodigué en la matière à tout passager lors de la traversée d’une zone de turbulence, est de demeurer serein en serrant ou en attachant la ceinture.
Peu importe les points de chute des uns et des autres, l’essentiel est de se retrouver au service d’un Mali Un et indivisible. Cependant, quels que soient les motifs du départ de plus de dix (10) Députés d’un regroupement politique au pouvoir (manque de conviction, corruption), nous invitons nos honorables députés en mission à l’Assemblée Nationale, de réviser les modalités de gestion de leur collaboration qui doivent être fondées sur les respect mutuel et l’esprit de partage», a laissé entendre Dr Boulkassoum Haïdara, le Président par intérim du parti à l’ouverture du congrès le samedi.
Cet appel à la sérénité n’a pas été lancé sans la reconnaissance des réalités au préalable. Des réalités qui exigent beaucoup de prudence pour la suite du parcours pour le soutien de l’action gouvernementale. Dr Boulkassoum Haïdara dira à cet effet : «Pour toute épreuve pénible, certains nous ont quitté et d’autres nous ont rejoint.
Je saisis cette opportunité pour remercier les uns et les autres en les exhortant, comme d’ailleurs l’ensemble de la classe politique, à demeurer solidaires pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale du Mali, son unité nationale et sa cohésion sociale afin que, dans la paix, nous puissions poursuivre les efforts de développement économique et social de notre cher pays».
Katito WADADA : LE COMBAT