9 janvier-9 février 2022, cela fait exactement un mois que le Mali est sous l’embargo de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA). Toujours pas de compromis entre le pays et ses partenaires clefs.
Un mois de difficultés que les Maliennes et les Maliens viennent d’achever ! Ils ont enduré toutes sortes de difficultés pendant cette période et continuent de les vivre. La CEDEAO et l’UEMOA ont fermé les portes aux autorités transitoires afin qu’elles fournissent un chronogramme acceptable pour revenir à l’ordre constitutionnel.
Le peuple malien vit instantanément isolé de ces pays amis qui contribuent à la relance économique du Mali. Les frontières sont fermées et pas de propositions concrètes après un mois très dur sous l’embargo. Les autorités commencent à sentir l’effet.
Selon nos informations, si le Mali perdure dans cette situation, le payement des salaires sera une énorme difficulté dans les jours à venir. La galère est partout au Mali et les prix des produits de première nécessité ont pris l’ascenseur. Tout est cher maintenant et pourtant il n’y a pas d’argent.
Le mot de justification des commerçants est que le Mali est sous l’embargo. Le peuple souffre de faim. Le Mali n’a pas de port et les marchandises qui doivent venir par les ports intéressants sont interdites pour le moment à cause des sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA.
Certains produits sont même introuvables dans certains endroits de la capitale malienne tel que le sucre. Les organisations sous-régionales ont sanctionné le Mali afin que son peuple mette la pression sur les autorités pour trouver un accord entre le Mali et ses vieux partenaires.
Cette politique a été déjouée par le peuple qui soutient ses dirigeants actuels. Le dialogue entre le Mali, la CEDEAO et l’UEMOA a été négligé par les hauts cadres actuels du Mali pendant ce mois d’embargo. Ils veulent diversifier les partenaires en pratiquant le corridor du Mali et la Guinée Conakry. Ces deux pays se trouvent dans la même situation actuellement.
Selon les experts, il n’y a pas de bonne route entre ces deux pays et aussi le port de Conakry est loin de Bamako et difficilement accessible. Malgré les rencontres entre les deux soldats de l’économie, la situation n’est toujours pas résolue et le peuple malien traverse une période de difficultés. Il n’y a pas de compromis et le peuple s’appauvrit du jour en jour.
Plusieurs activités ont été arrêtées ou ralenties à cause de ces sanctions. Un chauffeur qui est sur la route Bamako-Abidjan dit au président de la transition, le colonel Assimi Goïta, de trouver une solution à cet embargo. ‘’ Il est important pour les autorités de trouver une solution aux sanctions afin que nous puissions reprendre nos voyages. Cela fait quasiment un mois que nous sommes à la maison’’, a-t-il dit avec les larmes aux yeux.
Cette mésentente entre la CEDEAO et l’UEMOA touchent en première position le peuple malien déjà affaibli par la crise multidimensionnelle qui traverse le Mali depuis 2012.
Un mois après, un groupe de travail a été mis en place pour trouver un terrain d’entente entre le Mali, la CEDEAO et l’UEMOA.
D SANOGO LE COMBAT