Face à la situation et au regard de la dégradation, du corps de la magistrature, qui est le cœur même de l’appareil judiciaire, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, se dit blessé dans sa chair en voyant certains magistrats en train de salir ce corps noble. Pour empêcher que cela ne se passe sous son leadership, le ministre lance un avertissement fort à ses collaborateurs de Justice.
Comme l’on a l’habitude de dire, il faut des hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Aujourd’hui, le ministre de la Justice Kassogué fait partie de ces hommes. Il le démontre à travers son comportement. Confirmé par beaucoup de personnes de son attitude de faire face au désordre, ce jeudi 3 février, le ministre a fait un communiqué.
« Il m’est revenu que depuis un certain temps, certains magistrats s’adonnent à des sorties médiatiques sur les réseaux sociaux et dans la presse, se caractérisant par des déclarations ou des propos qui jurent avec les principes d’éthique et de déontologie auxquels ils sont astreints. À cet effet, je tiens à vous rappeler qu’en application de ces principes, les Magistrats doivent s’abstenir d’adopter des comportements susceptibles d’entacher le crédit du corps ou de porter atteinte à la délicatesse de leur mission. Aussi, voudrais-je, par la présente, saisir cette occasion pour rappeler que les manquements aux règles de déontologie, tel qu’elles résultent de la Loi n »02-054 du 16 décembre 2002, modifiée, portant statut de la magistrature, ne sauraient continuer à être tolérés. Le Département prendra toutes les dispositions nécessaires, à travers l’Inspection des Services judiciaires et la Direction nationale de l’Administration de la Justice, afin que les contrevenants aux pertinentes dispositions édictées par le statut de la magistrature répondent de leurs actes. Le respect dû au corps est une obligation à la charge de chaque magistrat et j’en appelle au sens élevé de responsabilité de chacun pour un changement qualitatif de comportement dans l’intérêt supérieur du corps de la magistrature », a laissé lire le ministre.
Cependant, on se demande si tout ceci serait lié aux derniers appels de mise en liberté provisoire de l’ex-Premier ministre, Soumeylou Maïga ou des avocats de l’ancien secrétaire à la présidence Kalilou, et de l’ancien directeur de l’ancien service de sécurité, qui sont tous arrêtés pour tentative de coup d’État. Par ailleurs, il est nécessaire que la déontologie soit respectée surtout en ce qui concerne la justice.
Lansine COULIBALY LE COMBAT