Le président attendait-il le bon moment pour dévoiler sa position par rapport à l’organisation des assises nationales de refondation ? Dans son adresse à la nation à la veille du 22 septembre, il a donné carte blanche au Premier ministre pour les tenir.
Trop d’encre a coulé au sujet de ces assises nationales de refondation. Aujourd’hui, elles viennent de connaître une nouvelle tournure du fait de l’intervention du président de la transition lors de son adresse à la nation à l’occasion de la célébration du 61e anniversaire de l’indépendance du Mali. Selon ce dernier, « C’est pourquoi aujourd’hui, plus que jamais, se pose la nécessité d’entreprendre des actions courageuses pour un nouveau Mali. D’où la tenue très prochaine des Assises nationales de la refondation qui regrouperont toutes les forces vives de la nation. Une belle occasion en perspective pour discuter de l’ensemble des préoccupations nationales afin d’impulser une vraie dynamique de changement. À ce rendez-vous historique, doivent pendre part tous les Maliens soucieux de l’avènement d’un nouveau Mali. »
Avec ce soutien que le PM vient d’avoir de la part du président de la transition, celui-ci a désormais le dos suffisamment rond pour ne plus s’inquiéter de la position des partis et regroupements de partis politiques opposés aux fameuses assises. Le coup d’État en Guinée survenu le 5 septembre dernier pourrait même être un facteur qui favorise le gouvernement malien d’aller au-delà du délai. En tout cas, nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises.
Lansine Coulibaly LE COMBAT