Les Assises Nationales pour la Refondation sont prévues pour la fin de ce mois et au début d’octobre. Le but de cette rencontre nationale est-il de légaliser et de légitimer la prolongation ?
Malgré l’avis de nombreux Maliens qui ne partagent pas l’idée d’un rendez-vous national, le Premier ministre est engagé et déterminé à tenir les Assises Nationales pour la Refondation (ANR). Pour celles et ceux qui sont contre, les raisons sont simples; c’est budgétivore. Pourquoi ne pas appliquer les conclusions des rencontres du mois de septembre dernier qui ont permis d’établir la Charte et déterminer la durée et les prérogatives de la transition ? Cette énième rencontre ne sera-t-elle pas faite pour débattre en réalité de la prorogation de la transition ? En tout cas, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a été clair : la décision de la prolongation de la transition sera prise lors des Assises Nationales pour la Refondation. Nonobstant, qu’il y aura des tractations et les autorités actuelles sont prêtes à repousser la date des élections présidentielles prévues pour février 2022. La majorité l’acceptera probablement puisque, pour le moment, rien n’est prêt pour tenir les élections à la date indiquée. Il ne nous reste que quatre (4) bons mois de la transition. Pourquoi d’ailleurs tenir un dialogue national à la veille des élections ? Selon les experts, le Premier ministre tient à ses assises nationales pour la refondation, juste pour prolonger la durée de la transition. ‘’ Il y a eu tellement de dialogue au Mali depuis le début de la crise ! Donc, si l’actuel veut avancer rapidement, il peut appliquer les recommandations de ces différentes rencontres’’, ont-ils dit, en ajoutant qu’il n’y a aucune volonté de tenir les élections à date indiquée. Lors de cette rencontre prévue pour bientôt, la majorité sera belle et bien favorable pour l’initiative du Premier ministre : reporter les élections à une date ultérieure. Dr Maïga est-il sur le chemin de dévier la communauté internationale en leur racontant que ce sont les Maliens qui ont demandé le délai de la transition ? Une ruse très bien calculée. Mais, le niet de la CEDEAO, de l’ONU et de la classe politique malienne sont contre toute tentative de proroger le mandat de la transition. C’est pourquoi la classe politique malienne constituée de plusieurs partis de l’ancienne majorité et de l’opposition du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta a décidé de ne pas participer à l’atelier de préparation de ces Assises Nationales pour la Refondation et décide à l’unanimité de boycotter ce dialogue national.
A-t-elle eu le flair et comprendre que cette initiative des assises n’est que pour légaliser et légitimer la prolongation de la transition?
Pendant ce temps, le Chérif de Nioro, Bouyé Haïdara, et ses acolytes se battent pour la prorogation du délai de la transition. Pour eux, les militaires sont sur le chemin de redresser le Mali.
Wait and see !
D Sanogo LE COMBAT