La médiation de la CEDEAO dans le cadre de suivi de la transition malienne conduite par son excellence, ancien président du Nigéria, GoodLuck Jonathan, a séjourné dans notre pays du 05 au Septembre 2021. L’objectif de cette mission était d’évaluer le processus de transition par rapport surtout à la préparation des élections prochaines, conformément au délai accordé par la conférence des Chefs d’État de l’organisation. Après des séances de travail, Dr. Choguel Kokalla Maïga a tenu un double langage.
Lors de son discours de présentation du Plan d’Action du Gouvernement (PAG) le 30 juillet devant le Conseil national de transition (CNT), le premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga avait tenu des langages sous différents angles par rapport au respect du délai de la transition. Toutes ses déclarations avaient fait l’objet du respect du délai imparti. En parlant de l’organe unique de gestion des élections, le Premier ministre a dit que : « Dans le respect du délai fixé de la Transition et de nos engagements internationaux, l’Organe unique de gestion des élections suivra un processus simple de mise en œuvre à travers la relecture de la loi électorale, l’installation d’un directoire national et des démembrements aux niveaux régional, local et dans les Ambassades et Consulats du Mali à l’extérieur ». Par la suite, il avait dit ceci, parlant de leur rectification, que : « Dans le contexte de la Rectification de la Transition, il est évident que nous avons dû faire des choix, ajuster les priorités en tenant compte du délai imparti. » Mais aujourd’hui, c’est un autre langage que l’opinion nationale et internationale a su de sa bouche et qui donnerait bien à chacun le scepticisme dont ils ont si souvent droit de faire en cette période de transition. Devant les représentants de l’organisation ouest-africaine (la CEDEAO), le Premier ministre Dr. Choguel Kokalla Maïga a tenu à préciser que la date ou le chronogramme des élections découlera des assises nationales qui seront organisées pour la refondation de la nation malienne. C’est dans le communiqué final de fin de travail avec les représentants de la CEDEAO rendu public par la cellule de la communication de la primature qui l’a précisé. Chose qui sous-entend et éveille le soupçon ou une certaine réticence envers plusieurs de nos concitoyens face au respect du délai de la transition. Vu ce qui se dit dans le sens de la prolongation de la transition, on a toutes les raisons de penser que le PM, Dr. Choguel Kokalla Maïga, est sans aucun doute partisan de cette prorogation. Après ce double langage du PM Maïga, peut-on craindre que la goutte d’eau fasse déborder le vase ?
À suivre…
Moriba DIAWARA LE COMBAT