L’Alliance pour la Solidarité-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP) dont Soumeylou Boubèye Maïga, actuellement en prison, est le fondateur et le président, a dénoncé son incarcération à travers un communiqué signé par le 1er vice-président dudit parti. Pour lui, cet emprisonnement est un règlement de comptes.
Soumeylou Boubèye Maïga a été incarcéré dans l’affaire des achats de l’avion présidentiel et des équipements militaires sous le régime d’IBK. A cette époque, il était le ministre de la Défense et des Anciens Combattants en 2014. Son nom est cité dans cette affaire, raison pour laquelle le procureur général de la Cour Suprême a mis le président de l’ASMA-CFP sous mandat de dépôt. Présentement, il est à la Maison Centrale d’Arrêt (MCA) de Bamako. Le Bureau politique national de l’ASMA-CFP condamne énergiquement l’acharnement ainsi que les vices graves de procédure qui confèrent au dossier une connotation purement et uniquement politique et est contre toute manipulation de la justice à des fins politiques, a mentionné le 1er vice-président, Amadou Cissé, dans le communiqué et réaffirme toujours sa confiance en l’Etat de droit fondé sur la loi et la présomption d’innocence ainsi qu’en la justice à des fins politiques. Pour lui, le parti engage les autorités et toutes et tous au respect de la loi et du droit et à ne pas faire la justice un instrument de règlement de compte personnels et politiques. ‘’ Le parti demande aux militantes et militants de garder leur sérénité de rester mobilisés et d’attendre les mots d’ordre de la direction du parti’’, a-t-il informé. Selon Amadou Cissé, le parti marque son étonnement face à cette énième tournure prise par le dossier mais n’en est toutefois pas surpris et prévoyait d’ailleurs depuis les prises de position du président de l’ASMA-CFP sur des sujets politiques et ce compris le respect de la durée de la transition, une prévision par ailleurs confirmée aussi le bien par la sortie du procureur général près de la Cour Suprême sur les antennes de la télévision nationale que par la célérité de la convocation sans motif précis du président Soumeylou Boubeye Maïga et le décernement du mandat. Le parti essaye de faire des cours de droit à la justice malienne. Il note au regard de la Constitution, de la loi organique N°97-001 du 13 janvier 1997 relative à la Haute Cour de Justice et du Code Pénal de procédure que ce placement sous mandat est intervenu avant sa mise en accusation par l’Assemblée nationale et la saisine par cette dernière de la Cour Suprême et rappelle que le dossier après enquêtes avait été classé sans suite par le parquet de la commune III du District de Bamako, chargé du pôle économique et financier de Bamako suivant l’avis de classement sans suite du 23 novembre 2018 que la Cour Suprême elle-même n’a pas relevé d’infraction qu’elle a eu à condamner l’Etat du Mali par arrêts N°027 du 25 janvier 2018 et N° 302 du 24 mai 2018 à payer au fournisseur son dû et a enfin par arrêt du 15 mars 2021 annulé les actes de la procédure d’instruction et la réouverture.
Pour le moment, c’est Soumeylou Boubèye Maïga et Bouaré Fily Sissoko qui sont en prison dans cette affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires.
D. Sanogo LE COMBAT