Le Premier ministre a été clair face aux membres du Conseil National de Transition sur le respect des dates de la fin transition. Les propos du PM sont une réponse à un grand regroupement politique qui avait fait une déclaration à la suite d’une rencontre d’échangse entre une quarantaine de partis et regroupements de partis politiques. Les vieux loups de la politique malienne ont exigé à cet effet un “chronogramme détaillé avec des tâches’’.
« Le chronogramme a déjà été publié en avril et il sera maintenu’’, a affirmé le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga face aux membres du Conseil National de Transition. Des élections qui devront ramener les civils au pouvoir, a-t-il ajouté. « Les élections générales auront lieu comme prévu en février-mars 2022’’, a-t-il clarifié.
Cette sortie devant le CNT, quoique logique pour rassurer l’opinion, reste cependant une réponse à la classe politique qui, entre-temps, avait changé de discours. Le 26 juillet 2021, plus de 40 partis politiques réunis ont fait une déclaration. La classe politique avait sifflé la fin de recréation. Même s’ils annoncent leur “soutien à la transition’’, ils appellent par ailleurs les autorités de la transition à “confirmer leur engagement à respecter les échéances (prévues par la charte, Ndlr) par la publication d’un chronogramme détaillé des tâches…’’.
La déclaration du Chérif de Nioro, Bouillé Haïdara, avait été bien entendue comme un signe testeur avant le grand bal sur une éventuelle prorogation de la période transitoire.
Ils avaient mis en garde contre “toute tentative du Premier ministre de proroger les échéances prévues pour l’organisation des élections’’.
Prenant à témoins la charte et “les engagements pris par les autorités de la transition devant l’opinion nationale et la communauté internationale’’, les politiques avaient lancé un appel solennel aux autorités de la transition et à l’ensemble des partenaires du Mali pour s’engager pour la réussite de la transition.
Par ailleurs, la classe politique affirme sans ambiguïté son attachement au “respect scrupuleux de la période de la transition et donc de la date retenue pour les prochaines élections générales, présidentielle et législatives, à savoir le 27 février 2022’’. Les politiques demandent aux “autorités de la transition, de confirmer leur engagement à respecter les échéances par la publication d’un chronogramme détaillé de tâches allant dans ce sens et par l’abandon de tout projet susceptible de mettre en cause le respect de ce délai’’.
Kevin Kadoasso LE COMBAT