mercredi 4 décembre 2024
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Deuxième putsch au Mali: Macron menace de retirer les troupes Françaises

Macron envisage un retrait des troupes si le pays va « dans le sens » d’un islamisme radical. La France, qui engage environ 5 100 hommes au sein de l’opération « Barkhane », a dénoncé « un coup d’État inacceptable » après l’arrestation du président.

Le président Emmanuel Macron, lors d’une allocution à la résidence de l’ambassadeur de France, à Pretoria, en Afrique du Sud, le 29 mai 2021 a fait des déclarations teigneuses. Macron a affirmé que la France retirerait ses troupes si le Mali allait « dans le sens » d’un islamisme radical, dans un entretien au Journal du dimanche (JDD) du 30 mai, après un deuxième coup d’État, en neuf mois dans ce pays.
Le président Macron a, de son côté averti, dans un entretien au Journal du dimanche, que Paris « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de Transition ».
Rappelons que Paris, qui engage environ 5 100 hommes au sein de l’opération « Barkhane », soutient le Mali qui fait face, depuis 2012, à une poussée djihadiste, partie du Nord, qui a plongé le pays dans une crise sécuritaire et s’est étendue au centre du territoire.
Mais la France, comme l’Union européenne (UE), a dénoncé, mardi, un « coup d’État inacceptable» après l’arrestation du président Bah N’Daw et du Premier Ministre, Moctar Ouane décidé par l’homme fort du pays, le Colonel Assimi Goïta.

« Au président malien Bah N’Daw, qui était très rigoureux sur l’étanchéité entre le pouvoir et les djihadistes, j’avais dit : “L’islamisme radical au Mali avec nos soldats sur place ? Jamais de la vie !” Il y a aujourd’hui cette tentation au Mali. Mais si cela va dans ce sens, je me retirerai », a mis en garde le président français, dans l’entretien donné au JDD à l’occasion d’un voyage au Rwanda et en Afrique du Sud.
« Chemin de sortie »
Le chef d’État français affirme également avoir « passé le message » aux dirigeants d’Afrique de l’Ouest qu’il « ne resterait pas aux côtés d’un pays où il n’y a plus de légitimité démocratique ni de Transition ». Il rappelle avoir dit depuis trois ans, « au sein de plusieurs conseils de défense, que nous devions penser à la sortie ».
Au Sommet du G5 Sahel à Pau (sud-ouest de la France) en janvier, « j’ai préparé un chemin de sortie. Je suis resté à la demande des États, parce que je pensais que la sortie était un point de déstabilisation. Mais la question se pose, et nous n’avons pas vocation à rester éternellement là-bas », a-t-il dit.
Il faisait cette sortie à la veille du sommet extraordinaire des Chefs d’État de la CEDEAO à Accra au Ghana, dimanche 30 mai 2021. Est-ce une manière de mettre la pression sur les putschistes afin de remettre le pouvoir aux civils ?
Bourama Kéïta LE COMBAT

Djibril Coulibaly

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