Le lancement de l’année scolaire 2016/2017 a eu lieu au sein du groupe scolaire Sénou-Aviation sous la haute présidence du Ministre de l’Education nationale, le Pr. Barthélémy dit Kénékouo Togo, accompagnée d’une forte délégation. Cette année la rentrée des classes a été placée sous le signe de «Retour aux valeurs du travail et au mérite».
Hier, lundi 3 octobre, la rentrée officielle des écoles a eu lieu sur toute l’étendue territoire national. Vu l’importance de l’événement, le Chef du Département de tutelle, le Ministre Barthélémy Barthelemy dit Kénékouo Togo, à la tête d’une forte Délégation de l’Education nationale et de l’Enseignement Supérieur, était sur le terrain pour superviser la reprise effective des cours dans les salles de classes.
Ainsi, c’est le Groupe scolaire Sénou-Aviation qui a eu l’honneur de recevoir entre ses quatre la Délégation ministérielle. Dans une classe de première année dont l’effectif est de 35 élèves, sous l’œil vigilant du Ministre Barthélemy, le Maitre Birama Namaké Traoré a donné une leçon sur la Lettre « L » en méthode à base syllabique.
Les défis majeurs à relever
Selon le Directeur coordinateur du groupe scolaire Sénou-Aviation, Kafing Diabaté, la rentrée est effective avec la présence à l’heure de l’ensemble des maîtres et des élèves. Pour ce qui est du groupe scolaire de Sénou-Aviation, dit-il, les défis majeurs à relever sont liés à l’insuffisance de salles de classes, mais surtout de matériels didactiques : 3128 élèves inscrits à ce jour de reprise solennelle des cours repartis entre 32 salles de classe seulement !
«En tout cas, pour le Pr. Barthélémy Kénékouo Togo l’espoir doit être permis pour une année scolaire pleine et réussie en 2017».
Quant à la Suisse Beatrice Muller, Représentante des partenaires techniques et financiers auprès du Ministère de l’Education nationale, il faudra beaucoup d’efforts et sur tous les plans pour redémarrer normalement l’école malienne.
Sans ambages, force est d’admettre que les défis à relever dans le domaine de l’Education sont nombreux et de taille. Mme Beatrice Muller cite, entre autres, le retour de la bonne gouvernance à l’école ; la possibilité pour tous les enfants du Mali d’aller à l’école (surtout ceux du Nord qui ont, eux aussi, droit à l’éducation comme tous leurs petits camarades des autres Régions et d’ailleurs à travers le monde) ; l’amélioration des conditions de vie et de travail des Enseignants ; l’augmentation de nombre de salles de classe dans tout le pays ; la qualification des Enseignants ; l’implication des parents d’élèves ayant presque tous démissionné de leur devoir de premiers éducateurs d’un enfant ; l’éradication du phénomène de violence dans les écoles ; etc. «Les partenaires que nous sommes, nous resterons aux côtés du Département pour relever tous les défis », a rassuré Mme Beatrice Muller, Représentante des PTF auprès du Ministère malien de l’Education nationale.
Dans le même ordre d’idées, le Pr. Kénékouo Barthélémy Togo a fait, à cette occasion, un tour d’horizon des difficultés et des acquis et surtout des défis que l’école malienne avec l’ensemble des acteurs doivent relever pour une école performante et de qualité.
En effet, il déclare : «Ce lundi 3 octobre 2016, les structures d’éducation préscolaire, les écoles fondamentales, les Instituts de formation des Maîtres, l’Ecole de formation des Educateurs préscolaires, les établissements d’enseignement secondaire général, technique et professionnel, ouvrent leurs portes.
«Retour aux valeurs du travail et au mérite»
Cette année, la rentrée des classes sera placée sous le signe du ‘‘Retour aux valeurs du travail et au mérite’’, voie royale vers la consolidation des acquis et la rédemption de l’école malienne.
Loin d’être une simple manifestation d’intention, il s’agit d’une conviction forte qui exige qu’ensemble, et dès maintenant, nous nous employons à réaliser l’indispensable sursaut visant à restaurer la grandeur de cette merveilleuse institution qu’est l’école. Cet engagement n’est pas au-dessus de nos possibilités, il faut d’abord y croire».
Bilan et perspectives
Le Ministre Togo a profité pour faire le bilan de l’école malienne en disant « Comme à l’accoutumée, nous nous faisons un devoir de vous présenter, en cet instant solennel, un bilan de l’année scolaire écoulée, vous entretenir des défis à relever pour l’année scolaire qui débute, et des réponses envisagées, tous concourant à la stratégie globale d’amélioration de l’efficacité et de l’efficience du système.
A cette occasion, le Ministère de l’Education nationale a fait un survol sur le bilan de l’école en disant que le département a « pu conduire à son terme l’année scolaire 2015-2016. Les cours se sont déroulés normalement sur l’ensemble du territoire national, excepté la Région de Kidal pour des raisons d’insécurité. Ainsi, l’année scolaire a été couronnée par l’organisation des examens pour tous les ordres d’enseignement, conformément au calendrier fixé. Les candidats ont composé dans toutes les Régions, excepté encore une fois Kidal.
Egalement, les candidats du camp des réfugiés de M’Berra, en République Islamique de Mauritanie, ont pu composer en même temps que leurs camarades de l’intérieur du pays pendant la session ordinaire.
En cette occasion, le Gouvernement malien, par la voix de son Ministère de l’Education nationale, a adressé aux autorités mauritaniennes, à l’UNICEF ainsi qu’à l’Ambassade du Mali à Nouakchott, les reconnaissances et remerciements du Peuple malien à leur endroit.
Au terme de la proclamation des résultats, il a été enregistré, selon le Ministre Barthélémy Togo : «30,02% d’admis au Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF) ; 24,30% au Baccalauréat général ; 23,74% au Baccalauréat technique ; 37,43% au Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) ; 27,41% à la première partie du Brevet de Techniciens (BT1) ; 48,18% à la deuxième partie du Brevet de Techniciens (BT2), et 97,5% aux examens de fin de cycle des Instituts de Formation des Maîtres».
Ces résultats, il faut le reconnaitre, interpellent tous les acteurs de l’école malienne (Responsables de l’administration scolaire, enseignants, élèves et parents d’élèves, PTF, les collectivités territoriales, l’Etat, …) sur les performances du système éducatif en vigueur et les défis à relever quant à la qualité et l’efficacité des enseignements et apprentissages.
Toujours au titre de l’année scolaire 2015-2016, ce sont au total 3854 enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales dont 3668 pour l’enseignement fondamental, 117 pour l’enseignement secondaire général, 54 pour l’enseignement technique et professionnel et 18 pour l’enseignement normal qui ont été recrutés et affectés.
Egalement, 407 enseignants des écoles communautaires ont été intégrés dans la fonction publique via collectivités territoriales.
Ces opérations n’ont visé qu’un seul objectif : réduire la fracture entre les Régions et réaliser le maillage territorial le plus complet possible.
Elles ont permis, outre la relance de l’Education, le soutien aux efforts de scolarisation ; notamment, dans les Régions du nord du pays par la construction et l’équipement de 792 salles de classe pour l’enseignement fondamental ; la réhabilitation de 200 autres et la réalisation de 111 points d’eau dans les enceintes des établissements scolaires.
En perspectives, le Gouvernement, selon Ministère de l’Education nationale, compte préserver et renforcer les acquis à travers des projets d’ordre infrastructurel, technique, financier, humain, pédagogique, sécuritaire et stratégique à mettre en œuvre sur toute l’étendue du territoire national et au profit de tous les enfants maliens.
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