Jamais un régime de Transition politique n’avait aussi vite perdu la confiance des Maliens que celle que conduit le Colonel Assimi Goïta, pardon Ba NDao depuis.
Au commencement, c’était le CNSP qui à peine installer aux commandes de l’état, quelques heures après la démission forcée du président IBK, enchaina avec des comportements, propos et attitudes qui refroidirent très vite l’ardeur de l’ensemble de leurs soutiens, ceux- là même qui, au petit soir du 18 aout s’étaient transportés en leur compagnie pour témoigner de l’arrestation du président en sa résidence. Ils ne savaient pas ce qui arriverait au pays, à sa révolution après la destitution du président démocratiquement élu. Le premier coup de canon annonçant leur désillusion viendra de la mise à l’écart des principaux acteurs de la chute du régime puis de l’appel à une certaine catégorie de cadres qui ne cherchaient qu’une table à manger, et qui pour bien s’implanter trouveront moult astuces pour éliminer les politiques traditionnels du pays. C’est bien ce que cette catégorie de cadres a réussi avec la bénédiction bien entendu du CNSP. Dans la foulée de ce périlleux exercice, celle qui concerne a marché sur des œufs. Le CNSP dans la perspective de création de ce qui est devenu le CNT aujourd’hui dirigé par le véritable homme fort de la junte a achevé de convaincre les Maliens sur ses vraies intentions. Diriger. Prit la main dans le sac de la forfaiture et de l’indécence morale, le CNT s’est vite fait rattraper, car elle ne pourrait absolument rien résoudre sinon que de s’atteler à la préparation des élections prochaines. Seul défi à relever à notre sens. Jouer à l’équilibrisme quant à la prolongation de la durée de la transition, n’équivaudrait qu’à une seule et unique ambition celle de durer encore, encore et encore. Et sans doute selon l’autre, prolonger pour jouir davantage des délices d’un pouvoir ramasser dans les artères du boulevard de l’indépendance.
À suivre
Bachir Brahim