vendredi 22 novembre 2024
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NOUVELLE LOI ELECTORALE : Même Modibo Sidibé peut être candidat… mais !

La nouvelle loi électorale, adoptée courant semaine derrière par l’Assemblée nationale, ne représente plus une menace pour le Malien qui aspire à la magistrature suprême du pays en 2018. Mais, avec les nouveaux textes et dans un futur très proche, l’Etat malien pourrait ne plus avoir d’autorité sur la partie nord du pays. Et pour cause…

La nouvelle loi électorale adoptée ce vendredi par les députés autorise la tenue des prochaines élections communales du 20 novembre dans les cinq régions sud du pays (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti) et dans le district de Bamako. Les même textes jugent impossibles la tenue de ces élections dans les cinq régions nord (Kidal, Taoudéni, Ménaka, Tombouctou, Gao) pour cause d’insécurité. Crise sécuritaire oui, mais tenez !
C’est dans ces cinq régions nord du Mali qu’est attendue l’installation des autorités intérimaires, laquelle devait commencer début août. Ce processus n’a pas pu démarrer à cause d’une série d’affrontements entre groupes armés à Kidal. La mise en place de ces organes de transition dans les collectivités territoriales du Nord, faut-il le rappeler, avait pour but de faciliter le retour des réfugiés et mieux préparer les futures élections communales.
L’on a du mal à comprendre que ces autorités intérimaires, une fois installées au nord, vont parallèlement continuer à exercer en même temps que les élus locaux du Sud. Et cela risque de rester ainsi jusqu’aux élections communales de 2021 seulement si l’on parvenait à tenir les élections du 20 novembre prochain (les maires ont un mandat de 5 ans). Que va-t-il se passer au nord du Mali pendant ce « mandat » des autorités intérimaires en partie composées de représentants des groupes armés. Des observateurs bien avertis craignent le pire !

Tout le monde peut être candidat…
Avant l’adoption de la loi électorale, l’Assemblée nationale a donné satisfaction sur certaines préoccupations au centre de débats houleux la veille. Il s’agit du parrainage des candidats à l’élection présidentielle par des députés et élus locaux et la caution fixée à 30 millions de F CFA.
Ainsi, le parrainage des candidats est fixé à 10 députés ou 5 conseillers communaux par régions et dans le district contre une proposition du gouvernement de 15 députés et 5 conseillers nationaux. La différence est qu’il y a une réduction 5 députés et un grand changement apporté au niveau des expressions « et 5 conseillers communaux » (obligatoire) à « ou 5 conseillers communaux » (choix). Ce qui va permettre à tout citoyen désireux de se présenter à l’élection présidentielle de le faire, à l’image de l’ancien PM Modibo Sidibé, qui avaient crié sur tous les toits son opposition au projet.
Seulement la caution demandée pourrait être un obstacle pour les candidats qui se voient dans l’impossibilité de recueillir 5 % des suffrages pour être remboursés. 25 millions de F CFA, c’est désormais la caution à verser par chaque candidat à la présidentielle au Mali contre une proposition de 30 millions du gouvernement.
D’autres amendements importants ont été opérés par l’Assemblée nationale sur la même loi, mais les questions ici évoquées avaient attiré l’attention des uns et des autres.

D. Samaké LA SIRENE| lecombat.fr

Djibril Coulibaly

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