La Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahamoud Dicko (CMAS), à sa tête son Coordinateur Issa Kaou N’Djim, M. Cheick Oumar Sissoko pour le Mouvement Espoir Mali Koura (EMK), et Choguel Kokala Maïga pour le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) ont animé une conférence de presse commune sur l’évolution dramatique du pays, au plan socio-économique, sécuritaire et politique. C’était samedi 30 mai 2020, au siège de la CMAS, sis à Faso-Kanu, en présence des membres des Associations et des syndicats de la plateforme politique et de plusieurs hommes de médias.
Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) et le Mouvement Espoir Mali Koura (EMK), face à la situation dramatique que vit notre pays, ont convenu de créer les conditions d’une grande mobilisation pour le sursaut national face à la gouvernance chaotique et prédatrice, au risque de partition du pays, aux atteintes graves aux principes républicains et démocratiques, notamment la confiscation du vote des citoyens.
Ils ont précisé que : « la gestion actuelle du régime en place est symbole de la décrépitude d’un système étatique décrié et, qui a fini de précipiter notre Pays dans l’impasse, pire, au bord du gouffre le plus improbable.
Selon la déclaration liminaire : « au regard de la gravité de la situation que traverse le Pays, le Mouvement Espoir Mali Koura (EMK), la Coordination des mouvements, associations of sympathisants de l’Imam Mahamoud Dicko (CMAS) et le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) ont tenu une rencontre tripartite le mardi 26 mai 2020 et ont relevé les constats et perspectives les plus alarmants pour l’avenir de notre Nation. La gestion catastrophique actuelle livre le sort de notre Peuple à la fatalité, notamment à travers : une gestion catastrophique de la crise multidimensionnelle au Mali ; des atteintes à la souveraineté et à l’intégrité territoriale du pays ; une armée laissée à l’abandon ; la remise en cause des valeurs et principes de la République ; les droits et libertés individuels et collectifs en péril: Un des principes clés de notre démocratie qu’est la liberté d’expression est constamment remis en cause. Le régime en place s’est montré progressivement réfractaire à toute critique citoyenne et démocratique en répondant par une violence verbale inouïe qui caractérise désormais la vie politique, se muant en violence morale et physique, laissant aujourd’hui la voie ouverte à toutes les dérives ».
Ils ont rappelé que l’avenir de la Nation est désormais de la responsabilité des Forces Patriotiques : « la nécessité d’un sursaut national est plus que de mise pour susciter une transformation des mentalités et un renforcement de l’État de droit avec des institutions républicaines, un service public vertueux qui place le citoyen au début et à la fin de notre système sociopolitique et institutionnel. Aussi, faut-il travailler à l’avènement d’une nouvelle éthique dans la gestion des affaires publiques et dans la gouvernance des entreprises privées et combattre farouchement la corruption et la mal gouvernance ».
Par ailleurs, selon leurs dires : « il est impératif de favoriser l’érection d’un jeu politique sain et crédible, soumis à une veille citoyenne forte exercée par une société civile plus légitime, à travers notamment l’accès et l’exercice du pouvoir politique, conformément à la Constitution et aux principes d’un État de droit ; la séparation effective des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire; la participation des citoyens au processus démocratique et à la gestion des affaires publiques par l’exercice d’un contrôle citoyen; la transparence dans la gestion des affaires publiques, la condamnation et la répression des actes de corruption ; l’indépendance, la crédibilité, la célérité de la justice et la lutte contre l’impunité sous toutes ses formes ».
Cependant, les trois organisations ont décidé de lancer un appel patriotique à tous les Maliens, de l’intérieur et de la Diaspora, pour : « une grande mobilisation pour le sursaut national face à une gouvernance chaotique et prédatrice, au risque de partition du pays, aux atteintes graves aux principes républicains et démocratiques, notamment la confiscation du vote des citoyens; la reconstruction des forces armées et de sécurité, mieux recrutées, mieux formées et mieux équipées, digne d’un État protecteur de ses citoyens et des Institutions ; la préservation de l’intégrité territoriale du Mali son unité et le plein exercice de sa souveraineté sur toute l’étendue du territoire national; une gouvernance vertueuse garantissant la paix, la sécurité, la justice et la réconciliation nationale, ainsi que la restauration de la confiance entre l’État et les citoyens; une priorisation de l’éducation et de la santé; la garantie de l’accès aux services sociaux de base et aux infrastructures; la restauration de l’État de droit par la consolidation de la démocratie afin de permettre au Peuple malien de jouir librement de tous ses droits constitutionnels, y compris des élections régulières et crédibles se traduisant par une forte légitimité des institutions de la République ; la mise en œuvre de toutes les actions nécessaires pour la libération de l’Honorable Soumaila CISSE, Chef de file de l’opposition républicaine, et de toutes les personnes enlevées et injustement privées de leur liberté; un rassemblement des forces vives de la Nation afin de créer les conditions d’une union sacrée autour de l’idéal d’un Mali uni, prospère et respectée, à travers la rupture avec le système actuel ».
À les en croire, la réalisation d’un tel objectif exige la démission du Président Ibrahim Boubacar Keita et de son régime dont la gouvernance a mis en danger de dislocation notre Pays et notre Nation.
Ils ont par finish, appelé à un grand rassemblement le vendredi 05 juin 2020 à 14h00 à la place de l’indépendance. Un appel fort impliquant l’abrogation de l’ensemble des Maliens, qui trouve sa cause légitime à travers l’article 121 de la constitution de 1992 qui stipule : « le peuple malien peut appeler à la désobéissance civile si la forme républicaine de l’État est remise en cause ».
Aïssétou Cissé