samedi 23 novembre 2024
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Coin de l’Histoire contemporaine : Quelques dates importantes de la crise malienne

Le 17 janvier 2012 : coup d’envoi de la lutte armée des rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), avec l’attaque sur les positions armées maliennes et la prise d’Aguelhok, dans le nord du Pays.

Le 22 mars 2012 : renversement par des militaires maliens du régime du Président Amadou Toumani Touré, accusé d’incompétence dans la lutte contre la rébellion touarègue et les groupes islamistes dans le nord. La constitution est suspendue.

Le 2 avril 2012 : proclamation de sanctions et d’embargo total contre le Mali par la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest). L’Union africaine à son tour sanctionne le régime militaire malien issu du coup d’Etat (le 3 avril).

Le 6 avril 2012 : déclaration de l’Indépendance de l’Azawad, territoire dans le nord du pays, par les rebelles touaregs, soutenus par le groupe islamiste Ançar Dine. Les villes importantes de Kidal, de Gao et Tombouctou passent aux mains des rebelles.

Le 12 avril 2O12 : investiture du Président Dioncounda Traoré comme Président de la transition envisagée dans le cadre de l’accord signé par la junte avec la CEDEAO, prévoyant le transfert du pouvoir aux civils.

Le 21 mai 2012 : agression de Dioncounda Traoré dans son Bureau, au palais présidentiel de Koulouba, par des manifestants proches des militaires hostiles à son maintien au pouvoir. Il est hospitalisé et part se faire soigner à paris.

Le 27 mai 2012 : fusion du MNLA avec les islamistes d’Ançar Dine et proclamation d’un Etat islamique indépendant au nord du Mali régi par la charia. Mais, quelques jours plus tard, le MNLA dénonce l’accord avec les islamistes estimant que la charia est contraire à ses valeurs.

28 juin 2012 : départ de Tombouctou des rebelles touaregs du MNLA. Les islamistes du mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) prennent le contrôle total de Gao après en avoir chassé les indépendantistes touaregs.

Le 30 juin 2012 : début de la destruction des mausolées et d’autres lieux saints de l’Islam à Tombouctou par les islamistes. Ces destructions surviennent deux jours après l’inscription de Tombouctou sur la liste du patrimoine mondial en péril.

Le 11 juillet 2012 : contrôle par les islamistes de la totalité du nord du pays où la loi islamique régit la vie publique. Les voleurs sont condamnés à l’amputation de la main et les adultères à la mort par lapidation.

Le 20 août 2012 : annonce par le Premier Ministre de la transition Cheick Modibo Diarra de la composition d’un gouvernement d’union nationale, sous l’égide du Président Dioncounda Traoré de retour à Bamako après sa convalescence parisienne. Le gouvernement comprend plusieurs personnalités proches des putschistes ainsi qu’un Ministre Touareg.

Le 1er septembre 2012 : consolidation par les islamistes de leurs positions dans le nord. Ils prennent le contrôle de la ville de Douentza, dans la Région de Mopti.

Le 4 septembre 2012 : réclamation par le Président Dioncounda Traoré d’une intervention des forces militaires d’Afrique de l’Ouest pour reconquérir le nord.

Le 11 décembre 2O12 : démission forcée du Premier Ministre, Cheick Modibo Diarra, à la suite de son arrestation par des soldats de l’ex-junte militaire.

Le 20 décembre 2012 : feu vert du Conseil de Sécurité de l’ONU dans le cadre de la Résolution 2085, autorisant le déploiement par étapes de la MISMA (Mission internationale de soutien au Mali), réclamée par le Mali et approuvée par la CEDEAO.

Le 10 janvier 2013 : début de l’offensive des islamistes vers le Sud du pays. Quelques 1200 combattants islamistes s’emparent de la ville de Kona, menaçant de continuer leur offensive vers le Sud. Alors le Président Dioncounda Traoré sollicite l’aide militaire de la France et l’ONU ordonne un «déploiement rapide» de la force internationale devant la «grave détérioration de la situation» .

Le 11 janvier 2013 : début de l’intervention militaire française dans le cadre des opérations baptisées : «Serval». Avec le soutien de la France, l’Armée malienne lance une contre-offensive de grande envergure. Les troupes françaises réussissent à reprendre aux insurgés islamistes le contrôle de Kona (le 18 janvier), Diabali et Douentza (le 21 janvier), Gao (le 26 janvier), Tombouctou (le 30 janvier).

Le 16 janvier 2013 : répercussion en Algérie où des islamistes attaquent une installation gazière (In Amenas), affirmant agir « en réaction à l’ingérence de l’Algérie » qui a autorisé l’aviation française à survoler son territoire. Les forces algériennes mènent l’assaut. Bilan : 37 otages étrangers et 29 jihadistes tués.

Le 18 janvier 2013 : début du déploiement des premiers contingents de la MISMA.

Le 29 janvier 2013 : ouverture de la conférence de donateurs internationaux à Addis-Abeba en faveur du Mali. Au total, 455 millions de dollars ont été promis, principalement pour financier l’opération militaire.

Le 2 février 2013 : visite du Président français, François Hollande, à Bamako et à Tombouctou.

Le 2 avril 2013 : début de la formation des soldats maliens par des instructeurs militaires européens. Objectif : restructurer l’armée malienne.

Le 27 mai 2013 : le premier tour de l’élection présidentielle est fixé au 28 juillet sur toute l’étendue du territoire national du Mali, y compris dans le Nord.

Le 5 juin 2013 : déclaration de François Hollande sur la tenue de cette élection présidentielle. Il a évoqué la nécessité pour cela d’un retour de l’administration civile dans tout le pays.

Le 18 juillet : signature à Ouagadougou (Burkina Faso) d’un « Accord préliminaire à l’élection présidentielle et aux pourparlers inclusifs de paix au Mali» entre les autorités de transition et les rebelles Touaregs.

Le 1er juillet 2013 : installation de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) composée de 12.600 casques bleus chargés de stabiliser le Nord. Elle prend le relais de la MISMA.

Le 4 septembre 2013 : cérémonie officielle de prestation de serment du 3e Président de la IIIe   République, Ibrahim Boubacar Kéïta (IBK) au Centre international de conférences de Bamako (CICB) pour respecter le délais constitutionnel ( selon lequel, le Président élu doit être investi 14 jours après la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle).

Le 19 septembre 2013 : cérémonie officielle de remerciements à la communauté internationale.

Les 6 et 7 décembre 2013 : à l’issue du Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, tenu à Paris, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont accueilli favorablement la proposition de tenir au Mali un prochain Sommet.

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COULIBALY

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