Détenu en otage depuis le 25 mars 2020 par des hommes armés, le chef de file de l’opposition aurait été réélu à Niafunké (Tombouctou) dès le premier tour des législatives organisé ce dimanche 29 mars 2020, ont précisé plusieurs sources au sein de son parti, l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Selon nos sources, «Niafunké a voté à plus de 80 % pour Soumaïla Cissé» (Résultat provisoire).
«Belle victoire du président Soumaïla Cissé. Merci aux habitants de Niafunké… Puisse Dieu tout puissant les ramener sains (Soumaïla Cissé et une partie de son staff de campagne) et saufs», a commenté Mme Awa Sylla Magassouba, proche de la famille de l’opposant.
«Nous souhaitons de tout cœur que Soumaïla Cissé retrouve très vite la liberté… Nous ne ménagerons aucun effort pour obtenir sa libération», a confié le président Ibrahim Kéita aujourd’hui à la presse après avoir voté à Sébéninkoro. Le chef de l’Etat a aussi salué «la maturité du parti URD (parti de Soumaïla Cissé) pour avoir pris part à ce scrutin».
Il faut rappeler que, le mercredi 25 mars 2020, l’honorable Cissé et son équipe de campagne ont été enlevés alors entre Saraféré et Koumaïra (cercle de Niafunké, région de Tombouctou). La délégation de 12 personnes se déplaçant à bord de deux véhicules 4×4 a été attaquée.
«Ils ont été enlevés par des hommes armés non identifiés. Au cours de leur enlèvement, il y a des tirs et le garde de corps de Soumaïla Cissé, Mohamed Cissé, a été touché et il n’a pas malheureusement survécu à ses blessures. Son corps a été évacué à la morgue de Niafunké», a précisé Me Demba Traoré, porte-parole de l’URD, lors d’une conférence de presse animée au siège du parti le lendemain de cet acte terroriste.
Deux autres personnes ont été blessées. Elles font partie d’un premier groupe de cinq personnes qui est arrivé à Saraféré dans la matinée du 26 mars 2020. Et depuis, on est presque sans nouvelle de l’honorable Soumaïla Cissé et de ses six autres compagnons.
A noter que l’URD, en rapport avec le bureau du Chef de file de l’opposition, a décidé de mettre en place une cellule de crise au siège de l’opposition à Badalabougou, dans la capitale malienne.
Moussa Bolly