A°)- Dès la proclamation de l’Indépendance nationale du Mali, le 22 septembre 1960, les manifestations de souveraineté et de patriotisme se succèdent à un rythme soutenu.
D’entrée de jeu, un cran d’arrêts sera mis à ce subtil processus insidieux de déculturation. A ‘’Terrassons’’, un Professeur de musique, s’évertuait à qualifier la musique de chez nous, musique primitive à oublier, et s’efforçait de lui substituer, à nos oreilles insensibles à ses mélodies, du ‘’Vivaldi’’, dont le disque ‘’des Quatre saisons’’ transporté et joué en classes en lieu et place des leçons du jour, ne trouvait aucun écho auprès des jeunes garçons forts de leur rythmique afro cubaine dans la peau.
Comme pour nous venger de cette agression culturelle muette, les nouvelles autorités du pays invitent pour nous réjouir et nous rassurer, le dinosaure Louis Armstrong, messie de la musique sortie des champs de canne à sucre. Cette musique, venue d’Afrique, initialement jouée avec des instruments de fortune, forgés dans les champs à partir de vieilles boites de conserve, de troncs d’arbustes, développera les Works Song, le ragtime, le folk , la soul musique puis le jazz, le blues, les gospels, le bepop, le rock, autant de styles rythmiques d’origine africaine portés outre atlantique par nos frères noirs restés nostalgiques de leur souche. A la conquête du monde entier, cette musique dite ‘’primitive’’ s’imposera tout naturellement pour devenir universelle.
La technique de déculturation ne marchera pas au Mali indépendant
Un autre Professeur, dans ses commentaires de Saint Exupery, et son ‘’Vol de nuit’’, n’hésitera pas à clamer que ni le Malien ni l’Africain ne pourront jamais être pilotes de ligne pour effectuer des vols de nuit ! Sommes-nous si tarés et condamnés à rester inferieurs et soumis ?
Là encore, la réplique cinglante des autorités ne tardera pas. Avec la soudaine émergence d’Air Mali, ce n’est pas seulement le drapeau malien flanqué aux ailes des Iliouchine qui parcourront les continents, mais ce sont des Bocoum, des Wattara ou Wat, des Bafing et bien d’autres encore aux commandes des bolides du ciel qui viendront se poser avec une douceur enviable à Orly ou au Bourget, après un majestueux vol de nuit et par temps météo âprement rude. Au grand dam des personnels de ces aéroports!
Mais, dans ce processus fulgurant de remise des pendules à l’heure, c’est l’émergence du Franc malien qui semble avoir dérangé le plus dans le terrible contexte international qui prévalait. Un pays ‘’communiste’’ va-t-il damer le pion à ses voisins libéraux ?
L’amour de la patrie commandait les actions politiques et guidait dans le choix des orientations. La frappe de la monnaie malienne relevait d’un patriotisme sans égal. Ce fut un acte de courage politique, de fermeté morale, de dignité à tous égards revalorisant l’Homme malien et au delà l’Homme africain tout court. Ce fut un grand acte de foi dans le Mali naissant, l’apothéose dans la reconquête d’un honneur longtemps étouffé.
B°- Mais, voilà, au bout de deux ans et demi, la machine arrière est enclenchée, les négociations s’ouvrent pour le retour à la convertibilité et donc pour l’arrimage du franc malien au franc français. Et, encore, deux ans et demi, les accords signés entrent en vigueur. Cette décision inattendue provoquera trois types de réactions.
Pour le monde des affaires, ceux-là qui ont défilé derrière Maraba Kassoum Touré, en 1962, ce fut le soulagement, le grand ouf. Les affaires peuvent reprendre librement, il suffira d’avoir les poches bien garnies. Ceux-là sont débordants de joie : il était temps d’en finir avec ce franc Modi-bo (ndlr : le franc de Modibo Kéïta), murmurent-ils
Une autre catégorie se moque copieusement, non pas de l’échec du franc malien, mais de l’amateurisme d’Etat. Pour ceux-là, ce recul dénote le manque de professionnalisme qui obligea le pouvoir à traiter son Peuple en cobaye.
Et, une troisième catégorie, en son fort intérieur, crie à la trahison. Pourquoi nous avoir porté si haut pour, ensuite, nous lâcher. Il fallait avoir le courage et la force de résister jusqu’au bout. Le recul est perçu comme une faute historique lourde à porter. Il fallait tenir vaille que vaille.
C°)-En réalité, avons-nous bien fait ou mal fait ?
Une monnaie nationale a deux fonctions distinctes.
La première de ces fonctions est de servir de ciment du lien national. Toutes les communautés ethniques, toutes les sphères géographiques du pays se sentiront ou se sauront appartenir au tronc commun national. A l’instar du drapeau national, de l’hymne national ou de l’équipe nationale de football ou de basket, quand elles gagnent et font flotter les emblèmes de la nation sur les toits du monde, la monnaie nationale peut entrer dans cette configuration. Elle peut donner un éclat tout particulier à la souveraineté nationale.
L’autre fonction est purement économique. Nous y reviendrons.
Auparavant, cherchons à déterminer les motivations de cette grave décision de recul. Trois raisons peuvent avoir existé mais une seule sera le modus opérandi.
1°)-Pour être gentil avec le pouvoir en place, on affirmera qu’il s’est tout juste soumis à la Constitution du pays, qui autorise un abandon partiel de ses souverainetés nationales pour permettre de favoriser la marche vers l’intégration en vue de parvenir à l’unité continentale. Cette recherche d’union était conçue par cercles ‘’concentriques’’, selon le mot de Léopold Sedar Senghor. Pour s’engager résolument et vigoureusement dans cette voie de renforcement de l’intégration sous-régionale, il fût nécessaire d’abandonner un volet de notre souveraineté : Voilà un possible et brillant exemple pour le continent, si l’on veut.
2°)-Franchement dit, il est peu probable que cette considération toute d’élégance ait pu peser. Peut-être, la reconnaissance de la faiblesse de notre économie a joué ? La force d’une monnaie réside dans la force de son tissu économique et dans la puissance exportatrice de ce tissu.
A cet égard, et pour éclairer la lanterne de mon contradicteur dans un précédent débat, je m’autorise une courte digression pour le tirer d’affaire ; car, il s’est gravement embourbé en voulant faire un parallèle entre des types de contrôle des devises complètement opposés. Qu’il sache donc que le dollar n’est pas seulement une monnaie américaine mais aussi une monnaie de réserve internationale et une monnaie du commerce mondial. Donc, en fait, il y a deux dollars distincts en termes de masse. Une masse pour les transactions internationales et une autre pour l’économie interne américaine. Le reflux massif de la masse externe vers la mère patrie peut engendrer deux types de problèmes : provoquer de graves distorsions dans les échanges internationaux en panne de liquidités, et provoquer à l’interne des tensions inflationnistes inacceptables. Aucun banquier central ne saurait occulter complètement la bonne et vieille théorie classique de la monnaie : la théorie quantitative. Donc, l’Amérique a l’impérieux devoir de surveiller et cerner le reflux de dollars sur son sol.
A l’inverse, tous les autres pays de la planète travaillent dur pour être compétitifs, exporter le plus possible et acquérir ce sésame mondial qui s’appelle dollar, dont l’entrée dans le pays est recherchée très activement.
Les exportations contrôlées du Mali se résumaient principalement en coton et arachide et paraissaient nettement insuffisantes pour assurer la bonne tenue de la monnaie en toute circonstance. Mais, en temps normal, il existe des canaux bancaires ou étatiques solides pour voler au secours d’une monnaie en difficulté. Quoique ces canaux ne nous fussent pas ouverts, la vraie décision, le modus opérandi du recul est ailleurs, dans la guerre.
1°)- La guerre de la monnaie peut être foudroyante, une arme fatale non létale. Rappelons quelques faits édifiants
+Nasser nationalise le Canal de Suez en octobre 1956. Les parachutistes anglais, israéliens et français envahissent aussitôt les lieux et prennent possession des installations. C’est la Guerre. Russes et Américains se disputaient l’Egypte à qui mieux, mieux. Les Soviétiques lancent un ultimatum aux trois assaillants. Les Américains jugent cette méthode lente et attaquent violemment la Livre sterling, si violemment que la City s’affole. La monnaie anglaise dégringole comme château de cartes. La panique est incontrôlable. Les Anglais déposent les armes, imposent le cessez-le feu et se retirent du Canal. En quelques heures, la guerre est terminée. Les Américains reprennent, donc, la masse foudroyante de sterling injectée. La City retrouve ses nerfs
+Plus prés, chez nous, une attaque insidieuse, savante et persistante contre le C.F.A. imposera sa dévaluation en 1994. Du jour au lendemain, la dette d’Air Afrique (juste un exemple) se trouve multipliée par deux et fut insoutenable. La compagnie panafricaine dépose le bilan et quitte la scène. Le ciel se dégage pour Air France. C’est de bonne guerre. Ce géant qui battait de l’aile retrouvera des couleurs.
+Troisième exemple : en prévision d’une hypothétique guerre qui n’épargnera pas une violente attaque contre le Rouble, Poutine déclare que ses laboratoires ont mis au point la technologie complète de fabrication du dollar et il en a fabriqué en quantités incommensurables et en qualité indétectable, en précisant à qui veut l’entendre qu’en cas d’hostilités contre sa monnaie il dispose des moyens de répliquer.
Certes, le franc malien n’a jamais été coté en bourse ; mais, il était si facile de l’attaquer. Ses billets sont imprimés en Tchécoslovaquie. La guerre froide bat son plein. C’est l’époque de gloire des espions. En quête de microfilms, ils grouillent partout dans le monde. Certains clichés de nos francs, trouvés mais mis à l’envers, en cours d’impression, produiront du fiduciaire avec des signes monétaires complètement renversés. A l’origine de ce gigantesque mouvement, le voisin ivoirien fut pointé du doigt accusateur. A Adjamé et à Bouaké, se développait un juteux marché de vrais faux billets de notre monnaie. Animés en partie par les nôtres, ceux qui ne pouvaient pas rester spectateurs passifs de leur appauvrissement en cours, ces marchés obscurs ont déterminé progressivement la vraie cotation du franc malien par le jeu de l’offre et de la demande.
A sa création, le franc malien est à parité avec le C.F.A. Mille francs maliens s’échangeaient contre mille francs C.F.A. En moins d’un an, il fallait débourser mille cinq cents francs maliens pour le même billet de mille francs CFA. La machine est lancée. La dégringolade tend à s’accélérer deux ans plus tard. Visiblement, on s’achemine vers un désastre. La situation zaïroise obligera la ménagère à faire son marché quotidien accompagnée d’une brouette chargée de vrais billets de banque. Le Mali s’inquiète et évalue les enjeux. Les négociations de retour en zone C.F.A. s’ouvrent et la pression se stabilise puis s’amoindrit sur le franc malien. En matière monétaire, les données psychologiques sont fondamentales. Les perspectives d’une monnaie soutenue par la mère patrie du franc calmeront les jeux.
Il reste maintenant à répondre à deux questions majeure
1 – A-t-on bien fait de revenir à l’arrimage au franc français ?
2 –Si oui, peut-on mieux faire ?
D°)-Concernant la première question, il importe de rappeler les deux missions attachées à toute monnaie, instrument d’échange, d’épargne et d’investissement.
La première est la minimale. La monnaie doit permettre le déroulement normal des activités économiques. Elle ne doit pas être un frein aux échanges courants, ni un obstacle à la constitution d’épargne ni une entrave à la réalisation des investissements dont le financement est acquis. C’est le minimum que l’on est en droit d’attendre de cet instrument fabuleux. Rien à dire, cette mission est pleinement assurée au sein de la zone dont l’âme réside dans cette liberté de mouvement en son sein et à taux fixe.
La deuxième fonction est la maximale, celle de levier permettant de propulser la croissance par une politique monétaire adaptée aux circonstances évolutives. Pour deux raisons, le C.F.A. arrimé ne pourra pas jouer pleinement ce rôle.
+En premier lieu, il suffit de penser à la confidence de Jacques Rueff soufflée à l’oreille du Général De Gaulle. En substance, il lui dira : «Mon Général, le Gold Exchange Standard, système monétaire international en vigueur (dans les années 6o), nous pénalise et favorise outrageusement la mère patrie du dollar. Sans rien débourser, les Américains peuvent acheter toutes nos entreprises et à nos propres frais. …Comment cela ? s’écrie le Général» . De Gaulle, qui comprend bien vite les enjeux, exigera de longues explications étayées d’exemples concrets.
Voyons une hypothèse d’école non citée par Rueff. Un investisseur américain décide d’aller acheter la Tour Eiffel pour cent milliards de dollars. Le marché conclu, cette somme est prise en Amérique et payée à Paris. Que fera Paris ? Renvoyer ces dollars pour récolter quelques intérêts. L’exploitation juteuse de la Tour Eiffel réglera largement ces petits intérêts payés au titre de la fiscalité due par l’acquéreur au fisc américain. Et le tour est joué. L’Amérique n’a rien payé en réalité et elle a gagné la Tour aux frais de la France.
Ce même mécanisme peut jouer contre toute monnaie tractée, y compris au sein de notre zone monétaire, malgré les verrous bancaires inventées depuis lors pour atténuer le phénomène. Sur ce plan, notre avantage au Mali est qu’il n y a rien à prendre chez nous ; même pas un petit port pour attirer Bolloré.
+En second lieu, le levier keynésien ne sera pas exploitable par une monnaie tractée. Il consiste à assurer la relance de l’économie, en fonction des circonstances, par une intense action sur la demande, au moyen d’une injection monétaire massive. Par reflex, une telle politique a permis au Président Roosevelt de juguler les effets de la grande crise économique survenue à partir de 1929. Pour J.M.Keynes, à la limite, il sera nécessaire, dans certaines circonstances économiques, de payer des milliers de gens pour creuser des trous et payer des milliers de gens pour fermer derrière eux ces trous creusés. Les milliards ainsi injectés seront dépensés pour payer des dettes, faire les achats qui permettront aux entreprises d’écouler les stocks, d’embaucher pour produire de nouveau et de remettre l’économie en mouvement. En zone monétaire C.F.A., ce levier restera aux mains de la Banque de France qui opère pour le compte du Trésor français en raison des accords régissant le «compte d’opérations».
E°)-Peut-on faire mieux ? Réponse : oui, mais…
L’abandon progressif de souveraineté monétaire par nos Etats au profit de l’Organisation commune africaine est inscrit au programme continental parmi les priorités après l’agenda de la décolonisation. Les cinq Régions tracées du continent doivent s’intégrer parfaitement au triple plan économique, politique et monétaire. L’Ouest africain, régi par la C.E.D.E.A.O, serait, à ce jour, la plus dynamique des cinq, comparée a l’U.M.A. au nord, à la C.E.A.C. au centre, à la S.A.D.E.C. au sud et à l’I.G.A.D. à l’est.
Quel regard porter sur la monnaie commune ouest-africaine en perspective ?
Une monnaie commune régionale est toujours attelée par l’Etat, puissance économique de la Région. De ce point de vue, l’Euro ne serait qu’un Mark renforcé. Ce qui donne, dans les faits, à la Chancelière allemande une voie prépondérante dans les débats économiques au sein de l’Union européenne. L’effondrement de son économie mettrait à genou toute la construction européenne.
En Afrique de l’Ouest, la question du leadership ne se pose pas. Avec ses cent cinquante millions d’Habitants, le Nigeria, ce pays producteur de pétrole en posture de première économie du continent ne disputera pas ce rôle avec quelque autre Etat que ce soit.
Donc, plutôt que de s’engager dans des analyses statistiques et tendancielles compliquées, posons-nous juste quatre questions.
+ Comment le Nigeria gère-t-il déjà sa monnaie nationale qui aspire à être la monnaie régionale ouest-africaine ?
+Jusqu’à maintenant les exportations nigérianes vers l’Afrique de l’Ouest francophone en zone UEMOA lui procuraient une masse de francs CFA qui lui servait de monnaie de réserve. Avec la monnaie commune, ce flux de ‘’devises’’ va s’éteindre. Quel en serait l’impact sur l’institut d’émission ?
+Le Nigeria n’est pas la France. saura-t-il résister à une guerre monétaire ? Dans une telle éventualité, les Occidentaux se soutiennent entre eux. Sur qui comptera l’Ouest-africain détaché de ses anciens soutiens ?
+Nous l’avons déjà dit, en matière de gestion monétaire, les courants psychologiques sont d’une puissance insoupçonnée. Une opinion dominante de monnaie sous tutelle de la corruption généralisée et incontrôlable ne va-t-elle pas provoquer des effets pervers défavorables à l’Union ?
Il est certain que la mise en commun de la monnaie est une opération difficile et a risques multiples. Il existe des secteurs plus faciles à mettre en commun dans un gouvernement régional. Dans notre Sous-région, nous nous débattons contre les mêmes vecteurs des maladies tropicales. Un seul Ministère de la Santé est parfaitement concevable ainsi qu’un Département unifié de la recherche scientifique. Il peut en être de même pour les Départements des routes, ponts et chaussées. Et, pourquoi pas celui des techniques de l’information et de l’Agriculture ?. Un Gouvernement fédéral regroupant à sa naissance de cinq à sept départements très techniques sous une vraie présidence tournante peut être un excellent tremplin pour la réalisation de l’Etat fédéral CEDEAO. Aucun agenda sophistiqué ne sera nécessaire pour s’y engager. Année après année, ce gouvernement fédéral sera renforcé d’un Département ministériel pour parvenir au bout du rouleau à l’installation d’une défense commune, puis d’un Département commun de souveraineté ouest-africaine, celui des Affaires Etrangères et, au final, un Ministère commun des finances qui aura assuré au préalable la convergence financière indispensable au lancement de la monnaie unique. Il aura mis ensemble toutes les chances de réussite de son côté.
F°)-Pour terminer, trois traits de conclusion
Primo, la première République est à saluer dans deux actes exceptionnels de courage et de patriotisme. Le premier acte de courage, est celui d’avoir osé tenter l’expérience du Franc malien.
+ Le second acte de courage, est d’avoir désarmé, au moment juste, pour éviter aux tirs groupés régionaux et internationaux contre le Mali et son FRANC de nous précipiter dans la déliquescence. La monnaie malienne ne connaitra pas le sort de la monnaie du Zaïre de Mobutu.
+Secundo, avouons qu’il est imprudent de tenter le sort sur une question aussi sensible que celle de la monnaie unique. Le passage par le gouvernement fédéral annuellement élargi parait raisonnable et sécurisant. Le Mali d’IBK peut prendre l’initiative d’une telle formule immédiatement réalisable. Ce sera replacer le Mali sur son orbite historique de bâtisseur africain, et ce sera un énorme plus pour ce quinquennat d’IBK qui aura ainsi fait l’Histoire.
+Tertio, rappelons que la construction de l’unité ouest-africaine est une entreprise valorisante pour nos Peuples. Tout risque d’échec est à proscrire. Pour paraphraser le Général Moussa Traoré, se prononçant sur les Accords d’Alger, nous dirons que le projet de monnaie commune ouest-africaine «est conçu avec intelligence et qu’il faudrait le mettre en œuvre avec beaucoup d’intelligence». Quels propos pleins de sagesse !
Bandiougou Gakou, Prés. M.A.-E.M.