De 92, date de l’installation du pluralisme politique à ce jour, on ne connaît jusque-là que, des anciens ministres élus députés et des anciens ministres portés leurs candidatures à la députation et une dernière catégorie, celle des cadres politiques qui ne briguent jamais la députation lorgnant juste les postes de ministres ou de très hauts responsables de hauts postes de l’administration d’État.
Des décennies après, et pourquoi pas, les Maliens rêveraient de ministres qui démissionneraient directement de leurs postes de ministres pour prétendre à un fauteuil à l’Assemblée Nationale. Un rêve, une utopie croit savoir un cadre- dignitaire d’un modeste parti politique, ajoutant qu’à ce jour, on compterait du bout des dix ( 10) doigts d’une main, les présidents de partis politiques députés à l’AN et combien sont-ils dans les gouvernements dirigés pour la plupart par des PM apolitiques devant lesquels, ils courbent l’échine.
Pourquoi ?
La raison, aussi simple que cela puisse l’être, se justifie par le fait que c’est au Mali et seulement que les cadres et même des opérateurs économiques n’ont aucune base politique, pas même dans leurs régions natales. Certains estiment que le poste de ministre est plus juteux et moins contraignant que celui d’un député toujours envahi par ses militants ou électeurs. Des toubas dès qu’ils claquent les portes des grosses Mercedes noires. Rares sont ceux qui peuvent s’en vanter. Tous ou presque, investissent toute leur vie dans la capitale, où ils se marient et vivent avec les siens. Et aujourd’hui, le président du MPR, le Dr Choguel Kokala Maïga par exemple, reste l’un des rares grands leaders à naviguer dans le marigot depuis 92 sans jamais avoir été une seule fois candidat à une députation encore moins élu ou vaincu. L’honorable Soumaïla Cissé, président de l’URD et député élu régulièrement à Niafounké, enlève la palme de champion. Au terme d’une longue présence au gouvernement de la République, il s’est enfin tourné vers la députation, chose qui semble lui réussir. Tiébilé Dramé aussi qui après deux législatures entre dans un gouvernement, celui du dialogue politique de Boubou Cissé. Et des leaders politiques sans casque depuis leurs départs de l’un des gouvernements. Et ils sont nombreux, les plus illustres sont : Bocar Tréta, Choguel, Soumana Sacko, Modibo Sidibé entre autres. Blaise Sangaré président de la CDS–Mogotiguiya a été conseiller national au (HCCT), même s’il ne s’est jusqu’ici jamais essayé à la députation.
Cheick Alpha Sow