Pour corriger les insuffisances constatées lors de la dernière élection, les travaux d’audit de la version 2020 du fichier électoral biométrique du Mali ont démarré le mercredi 19 février 2020 au siège de la Délégation Générale aux Élections (DGE). Ces travaux ont été lancés en présence de M. Amadou BAH, président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), du Général Siaka SANGARE de la DGE et les membres du comité d’experts désignés pour l’audit. Mais surtout la présence des représentants des partis de la majorité, de l’opposition, de ceux dits non alignés et des experts internationaux.
La réalisation de l’audit se fait pour une deuxième fois au Mali. Après 2018, le fichier électoral est en plein audit en vue de l’élection législative prochaine. Le Président de la CENI a rappelé que du 16 au 25 Avril 2018, le Gouvernement du Mali avait réussi à réaliser ce qui semblait des années être un défi majeur pour le processus électoral commencé depuis 1992. Il s’agit selon lui, de l’organisation pour la première fois de l’audit du Fichier électoral biométrique du Mali. « Cet exercice réalisé de façon transparente, inclusive et conforme aux standards internationaux a bâti les fondements de notre édifice, le Fichier électoral base de toute élection démocratique. Aujourd’hui, il s’agit d’évaluer le premier travail réalisé et entamé de la consolidation de notre Fichier électoral biométrique »,a laissé entendre le président de la CENI. Et d’ajouter que l’objectif principal recherché par cet audit est le renforcement du système électoral en s’assurant « que tous les bureaux de vote contiennent des électeurs. Qu‘il n’y a pas de bureaux de vote fictifs ». Occasion pour M. Amadou BAH d’inviter dans le même ordre d’idée, le comité d’experts à s’assurer aussi « que tous les électeurs sont affectés dans un bureau de vote ». Aussi pour lui, la présence dans le fichier d’électeur décédé et la sous-inscription des jeunes sont liées à la qualité de l’état civil au Mali. Il a rappelé que le professionnalisme et la disponibilité de la Délégation Générale aux Élections pouvaient faciliter la réalisation de cet exercice qui reste un maillon essentiel du processus devant aboutir à l’élection des députés à l’Assemblée Nationale. En présentant la carte électorale du pays, le Général SIAKA SANGARE a laissé entendre que le travail doit surtout se porter sur son aspect technique. Cela est important selon lui, pour éviter la désagréable surprise d’il y a quelques mois, où un même comité d’auditeurs a fourni un premier rapport dans un premier temps avant de fournir un autre contredisant en quelque sorte, le premier document. Toutes fois, il reconnait qu’aucun fichier n’est parfait et le résultat du travail des experts permettra de l’améliorer davantage. Le nouveau fichier est donc attendu.
Komi