Le parti de la Convergence pour le développement du Mali (Codem) de l’actuel chef du département ministériel en charge de l’environnement, Housseini Amion Guindo, continue à enregistrer des adhésions. Après une série constatée l’année écoulée, des poids lourds de la commune rurale de Klela dans la région de Sikasso, comme se vantent-ils, viennent d’y embarquer avec armes et bagages.
À quelque quatre mois de la députation éventuellement prévue pour le mois de Mai prochain, le nomadisme politique se poursuit au Mali. Sur le microcosme politique, le parti de la quenouille du Ministre Housseini Amion Guindo semble le meneur du jeu. Après une chaine roulante d’adhésions en 2019 qui a failli éventrer la formation politique de l’ancien locataire de la primature, Moussa Mara ; le top départ pour l’année 2020 vient d’être donné ,depuis la cité de la verdure ,par celles de Djimdé Atimé, maire de la commune rurale de Koro, Togo, Ansama Robert, maire de la commune de Pel et Sory Ibrahima Traoré, conseiller municipal de la commune rurale de Kléla. Des désormais ex-militants du PDES, parti de l’ancien président Amadou Toumani Touré, et du Rassemblement pour le Mali (RPM), principale force de la majorité présidentielle. Une ruée , selon la cellule de communication de la Codem, qui découlerait du leadership et de l’espoir suscité par le parti de la Quenouille dans son sillage depuis sa création.
Round d’incohérences
Ce n’est que le début de la migration pour ceux qui connaissent l’arène politique malienne. De gauche à droite puis de la droite à la gauche, le marigot politique malien grouille d’hommes peu recommandables en termes d’objectivité et de cohérence. La CODEM est-elle exempte de cette observation ? L’évidentialité est à 90% de mise eu égard à l’aventure ahurissante optée par le chef dudit parti, après un passage aux côtés du chef de file de l’opposition, avant de servir d’essuie-pied pour le Mandé Mansa en contrepartie de quelques coins juteux dont la citation est une lapalissade.
À la veille des législatives et aussi d’un remaniement ministériel, le parti du dogon veut juste se prouver une alternative crédible capable de répondre aux aspirations du peuple sur toute l’étendue du territoire national pour, disons-le bien, conserver les « acquis », même si le pauvre Mali git dans l’anfractuosité.
Seydou Konaté LE COMBAT