Le ministère des Affaires étrangères et de la coordination internationale a abrité hier mercredi 06 novembre un atelier sur la relecture du cadre institutionnel et juridique du centre d’étude stratégique du Mali. Selon les responsables du centre, l’objectif est de renforcer le cadre juridique du Centre par l’examen des projets de textes en vue de l’adapter aux nouveaux défis auxquels il est confronté. L’atelier de deux jours qui prend fin aujourd’hui est fait en partenariat avec NDI.Des pays comme le Niger et le Burkina pour leur expérience dans le domaine.
Le Mali, depuis l’éclatement de la crise multidimensionnelle, politico-sécuritaire, en janvier 2012, rencontre d’énormes difficultés qui entravent son développement socio-économique et politique.
La nature, l’évolution et la complexité des problèmes politiques, économiques, sociaux et culturels du moment, exigent donc, le fait que tout Gouvernement responsable se doter d’outil capable de lui offrir en permanence une lisibilité du paysage géostratégique. Cela dans le but de lui garantir la cohérence nécessaire à ses décisions.
Au Mali cet outil stratégique pour le Gouvernement qui est le Centre d’Études stratégiques(CES) a été créé le 1eroctobre 1999. Le Décret n°99-453 du 31 décembre de la même année en a fixé l’organisation et les modalités de fonctionnement. Cependant, selon les responsables du centre, « après vingt (20) années d’existence, le CES dans son fonctionnement, a laissé apparaître beaucoup d’insuffisances ». Ces insuffisances comme relevé par les participants sont entre autres l’incohérence entre l’Ordonnance de création et le Décret fixant son organisation et son fonctionnement ; le manque d’autonomie réelle dans sa gestion ; le manque de budget substantiel et conséquent pour permettre au CES d’accomplir sa mission en mettant en œuvre son programme d’activités et ses contrats d’études ; conflit de compétences entre le CES et certains services centraux du Département ; l’insuffisance de motivation du personnel ; absence de partenariat entre le CES et les structures similaires nationales et internationales ; absence de documentation, publications, ouvrages, revues spécialisées, de banques de données, d’internet haut débit et de site web pour mieux asseoir une bonne compréhension du CES ; inadaptation de la structure actuelle du CES à l’évolution de l’environnement international.
De cet atelier qui prend fin aujourd’hui il est attendu des documents relus du cadre juridique du CES pour une nouvelle mission du CES-Mali, un projet de cadre de collaboration déterminé pour servir de base en vue pour une coopération entre le CES et les Organisations de la société civile OSC.
A. Haidara LE COMBAT