« Rien ne va chez nous, rien ne va ». Au téléphone, ces mots sont lancés par notre interlocuteur qui réside à Mopti. Un cri de détresse qui fait froid au dos. On tue, on viole, on vole, on séquestre des Maliens sans jamais s’inquiéter.
Les assassinats dans la région de Mopti sont tellement devenus ordinaires que la vie d’un être humain n’a plus de valeur.
En effet, à Somadougou près de Mopti le marché hebdomadaire a lieu tous les dimanches. Ce jour, dimanche 3 novembre dernier, des habitants voisins se rendaient, sur cinq charrettes à ce canton pour faire le marché. Mais malheureusement, en route, ils croisent les « Démons de la mort », précisément entre le village de Somadougou et Tori Tori, une distance ne dépassant pas un kilomètre. Ils ont brûlé deux des charrettes remplies de charbon avec les passagers et les trois autres charrettes emportées.
À Brédon, un autre village a été attaqué le 4 octobre vers les environs de 18 heures. Les animaux, les charrettes, un moyen de déplacement pour ces villageois, les vivres, et plusieurs personnes ont été tous brûlés, rien n’a été épargné.
Dans le village de Kara, un cultivateur dans son champ a reçu une balle et est mort de suite, les bétails emportés.
Par ailleurs, à Brigan, une autre localité, c’est l’enfer. Les gens sont continuellement sur leur garde et veille sur leurs proches. Personne ne dort par peur des attaques récurrentes.
La Rédaction