Les Chefs d’État-major des armées du G5 Sahel se sont réuni mercredi dernier à Nouakchott la capitale mauritanienne. Au cours de cette 9e réunion, les responsables des armées des pays membres du G5 Sahel n’ont pas caché leur inquiétude face aux nouveaux modes opératoires des groupes armés. Des modes qui ont fait des centaines de morts en quatre mois selon le président du Comité de défense et de sécurité du G5 Sahel.
Le Chef d’État-major Général des Armées du Burkina Faso, le général Moise Minoungou, président en exercice du comité de défense et de sécurité du G5 Sahel, a indiqué au cours de cette rencontre que la situation sécuritaire dans la zone est inquiétante à cause des actes de violence perpétués par des groupes de terroristes, ce qui constitue une menace pour la sécurité et la paix et un handicap pour les efforts de développement et du progrès des pays du G5 Sahel. Il précise que la situation sécuritaire dans l’espace du G5 Sahel a connu une dégradation inquiétante particulièrement dans le fuseau centre, caractérisée par de nombreux cas d’attaques terroristes ces derniers temps.
Selon le général Moise Minoungou, ces attaques de juin à septembre 2019 dans les pays membres du G5 Sahel ont fait 500 victimes.
L’objectif de cette rencontre à Nouakchott était d’échanger sur les voies et moyens des connaissances sécuritaires, la coordination conjointe et la gestion des structures de formation en lien avec l’action sécuritaire dans les pays du groupe.
Une rencontre qui devra permettre de donner un coup d’accélérateur à la lutte contre les forces du mal et singulièrement contre le terrorisme a signalé les chefs d’état-major.
Cette rencontre de trois jours des chefs d’état-major des armées du G5 Sahel intervient après le sommet Afrique Russie où les présidents du Burkina Faso du Tchad et du Mali étaient présents. Ils ont sollicité l’appui de la Russie sur le plan sécuritaire.
A. Haidara LE COMBAT