La cause de nos compatriotes vivants à l’Etranger a été défendue depuis plusieurs décennies par le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, présidé par Habib Sylla. Mais, récemment, un second regroupement d’hommes et de femmes a vu le jour, dénommé le Conseil Supérieur de la Diaspora, présidé par Amadou Cherif Haïdara. En attendant que ces deux tendances ayant les mêmes but et objectifs soient départagées par l’autorité compétente, cela avec la preuve de l’efficacité des uns et des autres, par l’épreuve des faits, force est d’admettre que le premier camp ignore carrément l’existence de celui qu’il qualifie des dissidents. Mais, le est-il toujours que le dernier mot revient à l’Etat et que la force doit rester la loi.
Le combat pour la défense des intérêts matériels et moraux de nos compatriotes vivants à l’Etranger avait été mené depuis fort longtemps sous l’égide du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur (HCME), actuellement présidé par Habib Sylla, un richissime opérateur économique malien au Gabon. Mais, depuis le dernier congrès de renouvellement du Bureau Exécutif du HCME, il y a un vent de contestations qui menace profondément les assises de cette organisation qui gère l’affaire de nos compatriotes à l’Extérieur. Toutefois, le Premier responsable du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieurs, Habib Sylla, s’est toujours montré serein et confiant pour l’avenir de sa mission. Mais qu’à cela ne tienne, puisqu’il y a un regroupement similaire qui a également vu le jour avec l’intention déclarée de mener la même mission au service de la communauté malienne à l’Etranger. Il s’agit du Conseil Supérieur de la Diaspora, présidé par un compatriote en la personne de Amadou Mohamed Haïdara. Ayant son siège provisoire ici à Bamako, cette organisation de gestion parallèle des intérêts de nos compatriotes à l’Etranger a commencé à se faire connaitre et à se donner une visibilité auprès des autorités politiques nationales. Conscient des défis à relever, ce conseil supérieur de la diaspora compte œuvrer dans un couloir parallèle. Ce, en prêtant le HCME de tous les noms d’oiseau.
Présentement, au bercail pour prendre part aux travaux du premier forum des femmes de la diaspora, le Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, Habib Sylla, nous a reçu à sa résidence privée. Et là, il a aisément laissé entendre qu’il ignore l’existence d’un Bureau parallèle des Maliens de l’Extérieur, répondant au nom «fictif» de Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne. En fait, soulignera Habib Sylla, les instigateurs de cette tentative de fronde «déjà vouée à l’échec patent», ne sont des frustrés, des mecontents qui ont déserté du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur pour d’autres ambitions personnelles. «Nous n’avons de la haine contre aucun Malien de l’Extérieur ou de l’Intérieur ; mais, l’avenir nous en dira plus», précise Habib Sylla.
Parlant de la reconnaissance de l’Etat, il précise de n’avoir aucune connaissance exacte si l’Etat malien reconnait les deux organisations ou si c’est le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur qui règne seul, comme prévu jusque là par les textes en vigueur dans la Politique nationale de gestion des Maliens de l’Extérieur. Mais, en tout état de cause, le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur affirme être presque prêt dans les tous prochains jours pour procéder à l’inauguration de son nouveau siège, construit sur financement de l’Etat malien. Au-delà de la réalisation du siège qui était une aspiration profonde de la Communauté malienne à l’Etranger, le Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, Habib Sylla compte honorer ses engagements lorsqu’il disait qu’en décembre prochain les Maliens de l’Extérieur vont interpeller le gouvernement.
- Mohamed BELLEM LE COMBAT | lecombat.fr