Lors de la conférence de presse tenue le mercredi 17 juillet dernier à Bamako, les facilitateurs du dialogue politique inclusif ont souligné que le cas Amadou Aya Sanogo ne sera pas sujet lors des débats sauf si les acteurs le suggèrent. Toute chose qui, si l’on se réfère à l’essence des choses, serait un transport d’un autre problème dans le futur.
Depuis 2012, l’année de l’invasion du territoire malien par les forces obscurantistes et leurs alliés : les groupes armés indépendantistes et les terroristes. Une guerre asymétrique fait obstacle et a coûté la vie à plusieurs milliers de civiles et militaires au niveau national qu’international.
En effet, tout a commencé un 17 janvier 2012 où, l’une des garnisons dans le nord du Mali a été attaquée par des rebelles touareg. Le mouvement national de libération de l’Azawad en attaquant la garnison de Ménaka, une ville du Nord située à environ 1200 km de Bamako, a enfanté la plus grave crise jamais connue par le Mali. En deux mois, ce sont toutes les localités du Nord qui sont tombées aux mains des groupes armées, le MNLA mais aussi ASAR DINE mouvement islamiste de toutes sortes qui voulait imposer la charia comme modèle de vie. L’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et le MUJAO, un autre mouvement islamiste, deviennent les maîtres du nord. Ceci, pour transformer le Mali en un Etat islamique.
Et aujourd’hui, même avec le départ de ces groupements djihadistes su-cités, le Mali reste toujours instable et le coup d’Etat perpétré par la ligne Amadou Aya Sanogo, selon beaucoup d’observateurs avertis, en est le germe principal de l’aggravation de la situation sécuritaire instable qui s’est aujourd’hui, transportée au Centre sur fond de conflit dit interethniques. L’acte perpétré dans la nuit du 21 au 22 mars par le capitaine ; pardon l’actuel Général Amadou aya Sanogo qui, avec sa ligne, leurs ont valu la clé de Koulouba avant l’arrivée du Pr. Dioncounda Traoré. Selon eux, leur acte serait justifié, par « l’incapacité du gouvernement à donner aux forces armées les moyens de défendre l’intégrité de notre territoire national». Ce qui, malheureusement n’a pas laissé le pays au bon port si toutefois, on se réfère à la chasse à l’homme et qui aboutira à l’affaire des “Bérets Rouges“ toujours pendante à la justice. Les périodes après-putsch n’ont pas été salvatrices pour le pays et la prise de Kidal 30 mars 2012, l’abandon de Gao, et la proclamation de « l’indépendance » de l’Azawad un 06 Avril par le MNLA en sont des témoignages et des mauvais souvenirs parmi tant d’autres. Bref ,un coup d’Etat qui a failli couper le pays en deux.
De la nécessité de débattre le cas Amadou Aya lors du DPI ?
Le triumvirat à sa raison. Mais, force est de constater que cette marginalisation prématurée du cas Amadou Haya Sanogo et compagnons serait en soit un échec programmé du dialogue qui se veut inclusif et sans tabou. Le sujet Amadou Aya Sanogo est pratiquement le noyau de beaucoup de problèmes dans le pays notamment dans les entrailles de l’appareil militaire où les pères de certains ont été arrachés de force. Il serait incompréhensible de parler de la crise au Mali sans parler du coup d’Etat de 2012 et celui qui a conduit l’opération.
Alors, il faut y penser lors de l’adoption des termes de références du DPI !
Ada Djiga, stagiaire