Dans la salle de conférence de son département, lundi dernier, le ministre de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Malick Coulibaly a rencontré les organisations et associations de défense et de protections des droits de l’homme au Mali. Il a saisi cette occasion, pour annoncer à ses invités du jour, la suppression très prochainement de la Cour d’Assise dans les jugements de crimes et son remplacement par les Tribunaux de Grande Instance.
On pouvait remarquer la présence de la porte-parole des organisations et des associations de défense des droits de l’homme, Bintou Founé Samaké et plusieurs responsables desdites organisations et associations.
Dans son intervention, le ministre Coulibaly a souligné d’abord que cette rencontre aurait dû intervenir dès le 1erjour de sa nomination avant de s’excuser pour le retard accusé de ce rendez-vous.
A l’attention de ses invités du jour, le ministre dira que les organisations de la société civile impliquées dans la promotion et les protections des droits de l’Homme œuvrent au quotidien à ce que l’action gouvernementale dans le domaine de la justice puisse être orientée vers la garantie de ces droits au bénéfice des concitoyens.
« Donc il était primordial que le Ministre de la Justice puisse les rencontrer d’abord pour une prise de contact, ensuite échanger avec elles sur leurs préoccupations dans le secteur de la Justice et des Droits de l’Homme, d’où la tenue de cette rencontre pour passer en revue les différentes préoccupations » a-t-il déclaré.
Selon lui, les organisations de Droits de l’Homme accompagnent le gouvernement dans l’appui à l’accès à la Justice dont bénéficient les citoyens maliens et les aident également à travers des recommandations.
Le ministre de la Justice a aussi fait savoir que ces organisations apportent leurs contributions à travers des dénonciations, cela pour mieux travailler à une jouissance plus effective des droits humains.
Dans ce sens, il a précisé que ce sont ces organisations qui ont souhaité un cadre permanent de concertation et de collaboration avec son département. « Nous allons nous retrouver avec ces organisations souvent autour des questions thématiques, tels que l’impunité, l’esclavage par ascendance pour traiter à fond ces sujets et faire en sorte que les droits de l’Homme puissent être mieux garantis dans notre pays » a-t-il affirmé.
Par ailleurs, il a expliqué à ses invités que la réforme du code de procédure pénale en cours envisage la suppression de la Cour d’Assise. A lui de préciser, que cette Cour sera supprimer et remplacer par les Tribunaux de Grande Instance.
Pour lui, cette disposition se justifie par le fait, qu’il faut adapter la justice pénale aux besoins et aux moyens de l’heure. « C’est une Cour, jusqu’ici dysfonctionnée, pour cela la réponse pénale n’est pas toujours satisfaisante » a-t-il déclaré, tout en ajoutant, que d’autres pays ont précédé le Mali dans de telles dispositions, tels que, le Sénégal et la Guinée Conakry.
Pour leur part, les organisations de défense de Droits de l’Homme, ont apprécié à sa juste valeur cette prise de contact avec le ministre de la Justice, des Droits de l’Hommes, Garde des Sceaux.
Portant la voix de ses collègues, Bintou Founé Samaké, a mentionné que leurs actions s’inscrit dans le cadre de la politique, de la promotion et de la protection des Droits de l’Homme.
A noter que les organisations de défense de Droits de l’Homme ont soumis au ministre, Malick Coulibaly, l’impérieuse nécessité de se pencher sur les questions liées, à l’impunité, à la violence sexuelle liée au conflit, et les préoccupations par rapport à la situation dans les prisons.
Par Mariam SISSOKO LE SURSAUT