Les membres du COFOP étaient face à la presse hier pour évoquer leur point de vue sur la situation actuelle du pays. La conférence était animé par Dr Oumar Mariko secondée par Housseyni Amion Guindo et du représentant de Bouillé.
Le bateau Mali tangue, la situation politico-sécuritaire, économique et sociale se dégrade de jours en jours et si rien n’est fait le pire est à craindre, tels sont les propos tenus par les membres de la COFOP, qui depuis sa création a rencontré tous les syndicats afin de trouver une solution aux problèmes du pays.
Pour le conférencier Dr Oumar Mariko, le pouvoir actuel n’a pas à vocation de décrypter la situation politique, car la démarche actuelle du président de la République à rencontrer les partis politiques et leaders n’est pas claire. La COFOP n’entamera pas un dialogue avec le président tant que leurs militants incarcérés ne sont pas libérés.
Pour la COFOP, le président doit définir les points de discussion avec les partis politiques et de la prise en compte d’une vision commune. La COFOP dans sa démarche est d’accord avec les mouvements du 10 Février pour le départ du Premier ministre Soumeilou Boubeye Maiga. Pour eux, ce premier ministre est la source d’aggravation de la situation actuelle du pays, donc un obstacle au développement et à la stabilité du Pays.
Par rapport à la grève des enseignants, Housseyni Amion Guindo a affirmé que, l’injustice du gouvernement à l’égard des enseignants a aggravé la situation. La loi de retenue de salaire est devenue deux poids deux mesures parce qu’elle n’a pas été appliquée aux magistrats et aux fonctionnaires de l’UNTM lors de leurs grèves. Cette injustice (retenue de salaire) a dynamisé, les syndicats des enseignants. Pour l’ex ministre de l’éducation, le gouvernement doit créer un climat de confiance avec les syndicats pour résoudre ce problème qui met plus de 10 millions d’enfants dans les rues.
Le ministre a également demandé au président de la République de s’adresser à la Nation pour décliner les orientations et édifier les Maliens sur le projet de changement de la constitution, que ça soit réforme ou révision constitutionnelle.
Par ailleurs les conférenciers ont souligné qu’il est temps pour le président et son gouvernement d’être visible dans leur démarche et mettre fin à l’injustice.
Diam Wagué LA SIRENE
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