La main tant tendue du président IBK a enfin fini par prendre un preneur, sinon des preneurs. De son cadet Soumaila Cissé, en passant par Me Mohamed Aly Bayhily, Amadou Thiam de l’ADP-Maliba, Soumaïla Cissé de l’URD, Soumana Sacko de la Cnas Faso Hèrè, Tiébilé Dramé, Moussa Mara, Cheick Modidbo Diarra du RpDM, Modibo Sidibé du Fare An Ka Wili, sont tous montés tour à tour à Koulouba pour échanger avec le Président de la République qui est dans son rôle de rassemblement de tous les Maliens.
Depuis la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle, le président IBK s’est montré disponible à l’endroit de ses opposants battus lors du scrutin en leur tendant la main. Convaincu que les amertumes ne devraient être que de courte durée, le Président IBK n’a ménagé ni son temps, ni son énergie pour que sa main tendue cesse de rencontrer le vide parce que convaincu que tôt ou tard les démocrates et les patriotes se retrouveront. Ayant «le Mali chevillé au corps», IBK a toujours affirmé que pour lui, aucun sacrifice n’est de trop pour le Mali («Je ne suis pas fou de pouvoir mais je suis fou du Mali» aime-t-il à répéter).
La posture d’IBK est celle d’un dirigeant soucieux du devenir de son pays et convaincu de la pertinence de sa démarche. Dans son rôle de Président de tous les Maliens et de Président pour tous les Maliens, il se devait de ne jamais baisser la main tendue encore moins les bras. Malgré les Cassandre. «Plus un homme a de courage et de patriotisme, plus les ennemis de la chose publique s’attachent à sa perte», écrivait, bien à propos, Adolphe Thiers en 1841, l’auteur d’un des livres les plus fouillés sur l’histoire de la révolution française, «Histoire de la Révolution Française, tome I». Par son leadership éclairé, par son offre de dialogue sans malice aucun, l’apocalypse tant prédit par les esprits retors et redouté par le peuple n’aura pas lieu au Mali.
La rencontre voulue et programmée avec tous les opposants n’est pas l’expression estompée de revivre la formule du consensus telle que connue dans l’histoire contemporaine de notre jeune démocratie. Le dessein est plutôt de rassembler les frères pour boucher les trous de la jarre percée. Les observateurs avertis y ont vu non pas la mort programmée d’une opposition qui fait trop de bruit mais la consolidation d’une démocratie qui cherche encore sa voie.
LA SIRENE