Sous le thème : « chaque unité économique compte, ensemble construisons un Mali émergent », le ministre du Plan, de la Population et de l’Aménagement du Territoire, Adama Tiémoko Diarra, a présidé dans la matinée du vendredi à l’hôtel Radisson Blu, la cérémonie de lancement du Recensement Général des Unités Economiques au Mali (RGUE). C’était en présence de son homologue de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, des partenaires techniques et financiers (B.M et BAD) ainsi que des enquêteurs.
L’objectif de cette opération de grande envergure qui s’effectuera sur toute l’entendue du territoire national est d’améliorer le système d’informations actuel sur les statistiques d’entreprises au Mali.
En prenant la parole à la suite du maire de la CIV, le représentant du Conseil national du Patronat du Mali a souligné que les données statistiques disponibles au Mali et collectées avec des outils presque révolus datent de 1997.
Conscient de la nécessité de ce recensement qui vient à point nommé pour booster les bases de données de la statistique nationale, il a émis le souhait auprès des initiateurs afin que cette opération soit effectuée sur toute l’étendue du territoire, y compris dans les zones d’insécurité.
A son tour, le représentant de la Banque Mondiale dira que ce recensement permettra d’améliorer les agrégats macroéconomiques au Mali et de connaitre le potentiel réel des unités économiques. Pour manifester son intérêt à la réussite de cette opération vaste, il dira que la Banque Mondiale apporte une enveloppe de 4 millions 500 000 dollars, soit environ 2 601 540 000 FCFA.
A sa suite, le représentant de la BAD a souligné que ce recensement permettra d’améliorer les mesures structurelles et conjoncturelles dans le secteur du développement économique au Mali. La production des statistiques fiables, dit-il, permettra de mettre à la disposition de l’Etat et du monde de la recherche des données abondantes, condition sine qua none du développement. « La BAD contribue à hauteur de 200 millions de FCFA dans cette opération » a-t-il déclaré.
Pour sa part, le ministre du Plan, de la Population et de l’Aménagement du Territoire a précisé que ce recensement couvre tout le territoire national et ciblera toutes les unités économiques formelles et informelles exerçant dans un local professionnel.
Mettant l’évènement dans son contexte, il dira que les dispositifs de production d’informations statistiques en place à l’INSTAT peinent à mieux appréhender la situation réelle et le comportement des entreprises, qui sont les principaux acteurs de création de richesse. Cette insuffisance, dit-il, résulte de nombreuses mutations intervenues dans le tissu économique surtout à l’évolution technologique.
Selon lui, l’une des raisons principales de la réalisation de ce recensement est de prendre en compte les exigences des dernières recommandations internationales des Nations Unies en matière de données. Convaincu que la réussite de cette opération repose sur les enquêteurs, le ministre Diarra les a conseillé le professionnalisme, l’assiduité et la ponctualité. « Il ne s’agit pas de fabriquer des données mais surtout d’en collecter » a – t – il conseillé.
Par Moïse Keïta LE SURSAUT
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