Le système de soins administrés dans nos hôpitaux, CSCOM et CSREF se modernise depuis un certain temps dans notre pays. Cela, sans pour autant donner satisfaction à ceux qui en ont besoin. Le circuit de soins entre les Centres de santé publique et les cabinets d’analyses donne de grincements de dents aux populations qui ne cessent de pousser vainement de cris du cœur que les autorités de santé semblent ne rien entendre.
Le circuit moderne de soins intervenant à la fois entre le médecin traitant et son collègue en charge des analyses pose problème aujourd’hui aux yeux des patients. Il se trouve présentement que bon nombre de nos patients et gardes patients ayant vécu l’expérience soit dans un grand hôpital ou dans un CSREF de Bamako ont constaté des failles dans cette pratique qui perdure malheureusement. Si le traitement et l’analyse font logiquement chemin ensemble, il se trouve que le temps n’est pas bien maitrisé au détriment du patient en question quand on sait que la vie de ce dernier est en jeu. Comment se peut-il que le lieu de soins soit différent du lieu d’analyses ? Toute chose qui occasionne le décès de plusieurs de nos concitoyens.
Selon une patiente qui a recouvré sa santé dans un CSREF, son temps de séjour a été prolongé en raison de la distance des lieux d’analyses et son centre de soins. Elle se demande pourquoi l’État malien ne peut pas renforcer les capacités de soins dans les hôpitaux et CSREF pour plus de rapidité dans le traitement. Et, plus bizarres, les Responsables de ces lieux ne vont pas en grève contre cette pratique dans l’offre des soins de qualité à la population. «En prenant acte de cet état de fait, ils ne contribuent pas au respect du serment d’Hippocrate encore moins à l’amélioration des conditions sociosanitaires dans le secteur public », martèle un proche d’un patient. Selon une veuve en larmes, son mari, arrivé d’urgence à l’Hôpital, a finalement rendu l’âme à quelques jours seulement. Ce, puisqu’il était question d’attendre les résultats d’une analyse effectuée dans une autre clinique privée loin du centre de soins.
Par ailleurs, tout porte à croire que l’existence d’une convention de partenariat entre les établissements de soins et hôpitaux de la place et des cabinets d’analyses privés qui poussent décidément comme des champignons à travers la ville de Bamako peuvent être rentables. Donc, les services compétents étatiques précisément les Responsables en charge du secteur de la Santé publique sont fortement interpellés. Ils doivent redoubler d’ardeur pour rapprocher les soins de qualité aux populations destinataires.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT