En présence des membres du gouvernement, de son équipe de campagne, des représentants des partis politique et réseau d’association le soutenant au 2ème tour, le président de la République sortant candidat à sa propre succession, Ibrahim Boubacar Keïta a célébré avec l’ensemble de ses militants sur les berges du fleuve Djoliba, le vendredi 10 aout la clôture de sa campagne. Rassuré de sa victoire mais inquiet d’une éventuelle volonté affichée de l’opposition de plonger le pays dans une crise poste électorale à travers des contestations, IBK tape du poing sur la table : « …ne me tentez pas, sinon, vous ne serez pas déçu ! ».
Prestation d’artistes les plus célèbres au Mali, prononciation en chœur du slogan, chants, danses… l’ambiance était au comble, malgré une fine pluie sur la berge du Djoliba ce vendredi. La vedette du jour, le candidat de la coalition ‘’Ensemble Pour le Mali’’, Ibrahim Boubacar Keïta avec à ses côtés, la Prémière Dame, Mme Keïta Aminata Maïga, le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga ainsi que tous les responsables de sa direction de campagne. Il s’agissait de donner le ton de la boucle de cette campagne et annoncer les couleurs de la fête de la victoire pour le scrutin d’hier, 12 aout 2018.
Dr Bokary Tréta, directeur de campagne de la coalition ‘’Ensemble Pour le Mali’’ pour ouvrir cette cérémonie a imploré la volonté d’Allah afin que la fête se termine en toute beauté. « Rassurez vous, le peuple malien sortira massivement pour vous donner la victoire le 12 août 2018» a-t-il lancé à l’attention d’IBK. Visiblement excité et très fier du score de 41, 70% des suffrages exprimés au 1er tour (résultat définitif de la Cour Constitutionnelle) , Dr Tréta hausse davantage le ton: « le 12 aout, IBK, les diables et consorts vous voteront ».
Avant de terminer, en bon directeur de campagne, il a invité le peuple malien à sortir massivement pour accomplir son droit de vote à la faveur du candidat IBK dans le calme et la sérénité.
A sa suite, le porte-parole de la jeunesse des partis, Fare-Anka Wili, ADP-Maliba, PRVM Fassoko ainsi que le candidat, Mamadou Oumar Sidibé se sont succédés au pupitre pour témoigner leur soutien à la candidature, du président de la République sortant, Ibrahim Boubacar Keïta.
Introduit par son griot comme à son habitude, c’est un IBK comblé mais très ému qui s’est adressé à ses militants : « Que vous dire, Dieu a tout vu » a-t-il lancé dans un ton empreint d’émotions.
Au-delà d’avoir donné l’impression d’être encore aimé par les Maliens, IBK voudrait se pencher à travers ses propos sur les allégations visant à le faire passer de fraudeur. « Ils ont parlé de bourrage d’urnes et de fraudes multiples, mais Dieu a tout vu » a-t-il déclaré, tout en démentant en cascade ces accusations.
Le temps l’ayant donné raison, IBK, n’a pas manqué de revenir sur les propos de ses détracteurs quant à sa capacité d’organisation d’élection inclusive.
« Ils nous avaient traité d’incapable d’organiser cette élection, mais nous y sommes arrivés » a-t-il déclaré avec éloquence.
Occasion saisie par le président IBK de remercier les membres de son gouvernement pour leur dévouement et leur détermination pour le bonheur du Mali. De même, il a remercié son directoire de campagne pour le travail abattu afin de lui hisser au rang du premier à l’issu du 1er tour parmi les 23 autres candidats à la présidence.
Remonté par les bruits de contestations des résultats du second tour, couplés à une volonté de plonger le pays dans une situation de crise postélectorale qui lui sont parvenus, IBK n’est pas allé par quatre chemins pour livrer son point de vue sur le sujet. Dans un langage clair il déclara : « une personne qui ne veut admettre la vérité, il faut le lui crever les yeux avec ». Et d’ajouter en termes de mise en garde dans un ton ferme : « 2013 et 2018 ne sont pas les mêmes, n’osez pas me tentez, sinon, vous le regretterez ».
Allant plus loin, IBK dira que l’armée malienne ainsi que les forces de sécurité qui étaient affaiblies par un manque d’équipement adéquat, montent en puissance aujourd’hui grâce à des initiatives concrètes de modernisation. « Personne ne détruira ce pays devant l’armée » a-t-il garantie.
Par Moïse Keïta